le monde de l’info-doc - articles archivés

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Pour ce qui concerne l’incendie, voici les types d’extincteurs possibles
– poudre exclusivement
– eau avec additif
– eau sans additif
– dyoxide de carbone
– système mixte avec plusieurs extincteurs différents dans le même local.

Les extincteurs à poudre
Les spécialistes en matière de sauvegarde des documents sont très réservés sur les extincteurs à poudre qui contiennent une substance qui s’insinue partout et va tacher irrémédiablement ou même attaquer le papier ; en effet, cette poudre est abrasive et mélangée à l’eau elle devient fortement corrosive (bonjour nos documents !). Elle est très nocive pour le métal qui se corrode alors (y compris les systèmes de désenfumage et de climatisation).
D’autre part, il s’agit d’une “poudre blanche qui peut difficilement être enlevée après un sinistre“.
Enfin – c’est un point capital – si l’on est dans un cul de sac, cela ne permet pas de se frayer un chemin au milieu du feu.
Dernière observation : très peu de formations sont proposées.

Extincteurs à dyoxide de carbone (CO²)
Il s’agit d’un gaz inerte sous forme comprimée liquéfiée et gazeuse, non conducteur d’électricité. Il agit en supprimant l’oxygène nécessaire au feu.
C’est le plus courant des extincteurs (pour l’auto, la cuisine, l’atelier, le camping…). Nous n’en parlerons pas plus ici, sauf pour souligner qu’ils présentent un risque de brûlure thermique non négligeable (le gaz carbonique sort à -78 °C)

Extincteurs à eau avec additif
L’additif chimique accroît le pouvoir d’extinction mais est nocif pour les documents car il peut les attaquer.
L’additif est un émulseur (il en existe plusieurs) qui abaisse la tension superficielle de l’eau, lui permettant ainsi de mieux s’étaler.
Ce type d’extincteur peut être utilisé aussi sur les liquides enflammés, ce qui n’est pas le cas de l’eau sans additif (mais on trouve rarement des bouteilles de champagne ou de whisky dans nos bureaux !)
Point important, le jet propulsé ne concerne que la zone visée, à l’inverse de celui de l’extincteur à poudre.
Il est dangereux d’en être éclaboussé si l’on s’en sert mal en raison d’un risque de brûlure thermique (l’eau est glacée) et de brûlures chimiques.

Extincteurs à eau sans additif
Ce sont ceux qui ont la préférence des pompiers, ce qu’ils ont confirmé lors d’un colloque récent (aux journées d’études du Bouclier Bleu, les 4 et 5 déc. 2008).
Là aussi le jet d’eau propulsé ne concerne que la zone visée.
A noter : Les techniques de récupération de documents mouillés sont maintenant bien au point : congélation, lyophilisation, puis séchage. De plus, les cartons d’archivage aux normes sont difficilement inflammables et résistent bien à l’humidité.

Rappel de sécurité :
les extincteurs sont là pour les départs de feu et pour être utilisés par des gens qui ont appris à s’en servir. Au-delà… les pompiers sont gens de métier !

Rappel à propos des archives
Chacun le sait, les locaux d’archivage doivent être séparés physiquement des salles informatiques et protégés face aux risques d’accidents et d’intrusion (incendie, dégât des eaux, contrôle d’accès, détection d’intrusion, contrôle de sortie des supports).
Il doit également y avoir séparation entre les lieux de stockage et ceux destinés au travail du personnel des archives.
L’ensemble de ces précautions permet d’assurer les conditions minimales pour la bonne conservation des documents que ce soit au niveau du contrôle de l’humidité ou de celui de la température. Et de prévenir du mieux possible la sécurité incendie.

La circulaire du 2 novembre 2001 relative à la gestion des archives dans les services et établissements publics de l’Etat consolidée le 19 décembre 2008 rappelle les précautions de base pour les archives intermédiaires publiques

Il est, en particulier, indispensable d’aménager des locaux conformes aux normes de sécurité (protection des documents contre le vol et l’incendie) et dotés des équipements adéquats pour la conservation des archives intermédiaires (c’est-à-dire dont la durée d’utilité administrative n’a pas encore expiré).


Cela permet d’insister auprès de son chef réticent, mais n’apporte guère d’informations précises.

Conclusion
un vieil adage :

Le feu s’éteint
dans la première minute avec un verre d’eau,
dans la deuxième minute avec un seau d’eau,
dans la troisième minute avec une tonne d’eau,
après…on fait ce que l’on peut…”

extincteur.jpg
source : http://www.inrs.fr/

______

Sources

. la liste de diffusion des Archivistes Français des 17, 18 & 19 déc. 2008 et 12 janvier 2009
==> http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-fr/
. pour tout savoir sur les différents types d’extincteurs
==> http://www.copropriete-services.fr/sante-securite/extincteurs.php?PHPSESSID=3579543aa16f0529ad8fa58c8ef8fb3e
==> http://marchespublics.weka.fr/xg/newsletter/lettre/enpratique/420
. Bouclier bleu
==> http://www.bouclier-bleu.fr/prevention/aide-memoire.htm
==> http://www.bouclier-bleu.fr/images/fichiers/incendie.pdf
==> http://www.bouclier-bleu.fr/manifestations/journees-etudes-2008-2.htm
. l’UNESCO
==> http://nzdl.sadl.uleth.ca/cgi-bin/library?e=d-00000-00—off-0tulane–00-0–0-10-0—0—0prompt-10—4——-0-1l–11-en-50—20-about—00-0-1-00-0-0-11-1-0utfZz-8-00&a=d&cl=CL3.30&d=HASH402315196c54e2378ccf3e.5.5
. une info via l’Université de BordeauxI
==> http://www.lptc.u-bordeaux1.fr/OLD/~edith/secu/EXTINCTEURS.htm
. textes officiels
==> http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C64B8334F5864A05BCF32E6BBF6F4312.tpdjo11v_2?cidTexte=JORFTEXT000000490634&categorieLien=cid&dateTexte=
==> http://www.preventica.com/dossier-risque-incendie-la-loi-12-07.php
. et bien sûr Wikipédia
==> http://fr.wikipedia.org/wiki/Extincteur

Ce n’est pas parce que l’on n’apprécie pas quelque chose qu’il ne faut pas en tenir compte !
Je vous signale une carte heuristique (donc claire) des 100 premières divisions de la classification Dewey parue sur le blog “Docinfos”

Je viens de lire un article qui est l’interview d’une documentaliste. Excellente communication. Une bonne image, dynamique de notre métier.

Mais… mais il y est aussi écrit :
Son rôle (du documentaliste) s’est défini en périphérie des métiers d’archiviste et de bibliothécaire et son image peine à se détacher de ses disciplines fondatrices (…).”

Et alors là… je m’insurge ! la doc “en périphérie” ?? ciel ! “Peine à se détacher” ? diable !
Il existerait donc deux métiers fondamentaux archives/bibliothécaires. Puis un petit troisième, dans l’orbite des deux autres, la doc ?? Alors que ce sont trois métiers qui traitent des documents ?
Pas du tout, mais alors pas du tout d’accord !

Car si les archives sont des données précieuses dont on avait conscience dès l’antiquité, c’est au au milieu du XIXe qu’a été théorisé l’archivistique.
Je viens d’en trouver une très heureuse définition :

“L’archivistique a une originalité propre (…). Elle applique des méthodes qui lui sont particulières, telles que des normes, des délais de conservation, ainsi que des règles de sélection des documents. Elle est, aussi, un vecteur de transformation du document en archives. Elle ne se contente pas de conserver et de classifier les documents, elle les ordonne. Cette classification logique a des implications matérielles : cadre et plan de classement, rédaction d’instruments de recherche, rédactions et publications de textes. Autrement dit l’archivistique ne participe pas uniquement à l’établissement des sources, en décantant par le tri et les éliminations, la masse documentaire, c’est également une opération de « construction de catégories (…)”(cf source 2)

Elles portaient principalement jusqu’il y a peu sur des documents “historiques” au sens propre de l’Histoire. Puis se sont ouvertes au monde de l’entreprise. L’image poussiéreuse en a été heureusement chassée par l’arrivée des TIC et du Records management.
A noter aussi que la notion de Records management n’est pas seulement l’apanage des archivistes mais aussi des documentalistes en toute normalité puisque le document va de sa naissance à sa conservation définitive. Ce qui fait d’ailleurs que les deux métiers sur ce point là se rapprochent inexorablement. D’ailleurs les deux associations professionnelles y travaillent ensemble.
Pour en savoir plus sur le Records Management, voir la définition donnée sur le portail qui lui est dédié (source 3)

Certes les bibliothèques ont elles-mêmes une ancienneté fort respectable dont la bibliothèque d’Alexandrie est un bel exemple. Plus proche de nous, nous nous souvenons tous des petits bristols qui indiquaient la richesse du fonds (certains existent encore).
Là aussi les TIC ont apporté beaucoup de changements et d’autres façons de pratiquer.
Là aussi les pratiques des bibliothécaires et des documentalistes ont de plus en plus de points en commun, à tel point qu’en Suisse l’association des uns et celle des autres n’en font plus qu’une (cf mon billet sur le sujet)

Mais en ce qui concerne la documentation, il ne faudrait pas oublier qu’elle remonte aussi au XIXe ! Dans le 3e tiers très exactement. C’est avec elle que se crée la notion de l’information. Et ce n’est pas seulement moi qui le dit :

Le projet de fonder une « science de l’information et de la documentation » spécifique s’est affirmé sous l’impulsion d’acteurs comme Pierre Larousse (1817-1875), Melvil Dewey (1851-1931), Paul Otlet (1868-1944), Jean Meyriat (1921- ). Le point de départ en a été de dissocier l’information, construction sociale et intellectuelle, de l’ensemble des objets matériels qui, en circulant, la conditionnent sans la définir. On doit aux spécialistes de cette science d’avoir posé que l’information ne circule pas (elle n’est pas un objet) mais qu’elle se redéfinit sans cesse (elle est une relation et une action). Ce projet est lié, dès la fin du XIXe siècle, au développement d’une recherche à visée industrielle et au rêve d’un savoir planétaire. Mais plutôt que tout assimiler par l’idée d’un « système d’information » (idée plus récente dont le succès est dû aux développements informatiques), ces auteurs distinguent méthodiquement entre le support, le document, l’information et le savoir : effort de distinction qu’il faut redécouvrir aujourd’hui. (Yves Jeanneret)” (cf source 4)

Quant aux liens entre les trois, ils deviennent de plus en plus étroits. La meilleure preuve en est avec l’IABD, (Interassociation Archives, Bibliothèques, Documentation) regroupant 16 associations.
Et même, tout récemment en Suisse, l’Association des bibliothécaires et l’Association des documentalistes ne forment plus qu’une seule association (cf mon billet sur le sujet)

Quant aux sciences de l’information et de la communication à proprement parler, elles sont nées au 3e tiers du XXe siècle.
C’est une large discipline dans laquelle s’intègrent naturellement nos métiers chacune à des titres spécifiques mais avec des liens parfois étroits sur certaines activités. Elle est au coeur du monde d’aujourd’hui.

Alors ? toujours “en périphérie“, toujours “en peine de se détacher” ?

Que dire de plus ? Qu’en pensez-vous ?

_________________

sources

1 – le résumé de l’article “« Documentation » : un mot, une histoire, une actualité autour d’un métier” par Jean-Philippe Accart
http://campus.hesge.ch/ressi/Numero_3_mars2006/articles/HTML/RESSI_014_JPA_Documentation.html

2 – ” Historiographie & archivistique : Ecriture et méthodes de l’histoire l’aune de la mise en archives”
http://tristan.u-bourgogne.fr/UMR5605/manifestations/07_08/08_04_24.html

3 – le portail du Records Management
http://www.records-management.fr/spip.php?article26

4 – information, SIC et Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Information
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sciences_de_l’information_et_de_la_communication

5 – l’IABD (Interassociation archives, bibliothèques, documentation)
http://www.iabd.fr/spip.php?rubrique1

6 – la Société française des Sciences de l’Information et de la Communication
http://www.sfsic.org/

Au fil de ma recherche, j’ai été aussi intéressée par
http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/Resped/Admin/Com/SciInfCom.htm

Certes l’info date d’il y a un an et j’avais omis de vous signaler que les compte-rendus du colloque “l’archivage électronique face à ses responsabilités” sont en ligne.

Voici la liste des conférences (qui sont en powerpoint ou en acrobat)
– État des lieux (11 Mo)
– Les responsabilités de l’archivage (1.4 Mo)
– La micrographie informatique (5 Mo)
– Les systèmes COM graphiques en 2007 (4.4 Mo)
– La preuve “électronique” (36 Ko)
– Archivage, informatique et Libertés (310 Ko)
– Apologie de la simplicité (5 Mo)

Pour y accéder, cliquez sur le site “Preuve et Micrographie”, association à l’origine du colloque

Voilà un sujet intéressant que le blog d’Axiopole traite souvent dans le cadre de son thème : les outils & méthodes à propos du web 2.0, des réseaux sociaux et de l’intelligence collective.

Son billet mensuel de novembre dernier était intitulé “4 niveaux de complexité… pour 4 modes de management“. J’ai aimé l’explication concernant le mode de management dans un contexte chaotique où là “le chef et son équipe co-construisent ensemble la ou les décisions possibles pour résoudre le problème

Cela me rappelle son billet du 23 juin 2007 signalant la mise en ligne du livre intituléLe guide pratique de l’intelligence relationnelle.

Voici l’info que j’en avais faite alors à mes collègues de l’ADBS Auvergne ==>

Ce n’est pas toujours évident de savoir manager une équipe.
Ce n’est pas toujours évident non plus de savoir manager son manager !
Je viens d’avoir accès à un livre multimédia intitulé “guide pratique de l’intelligence relationnelle

Thème :
Dans un cadre professionnel, l’intelligence relationnelle est l’art de construire des relations humaines de qualité, constructives & créatives, pour faciliter la performance individuelle et collective“.
Objectif :
– aider les managers qui veulent développer leur capacité à manager leur équipe.
– aider chacun à comprendre ce que son manager est en droit d’attendre de soi et ce qu’on est en droit d’attendre de son manager en termes de relations managériales.

Je viens d’avoir accès au contenu et je le trouve intéressant. Il y a des tests à faire avec analyse des résultats, des fiches, des vidéos
Ce guide est composé de 3 parties
==> une partie pour le diagnostic de ses pratiques managériales,
==> une partie composée de fiches pratiques
– 16 fiches sur les techniques relationnelles de communication et de management
– 20 vidéos (16 vidéos de synthèse avec les points clés de la fiche et 4 vidéos de simulation d’entretien)
==> une partie coaching avec des processus de questionnement pour guider sa réflexion.

A noter que les 31 mars, 1e et 2 avril se tiendra à Paris, Porte de Versailles (hall 2.2) le salon “Solutions Linux / OpenSource
Il fêtera ses 10 ans. Déjà 10 ans que le monde du Libre trace sa voie.

Quelques thèmes susceptibles d’intéresser :
– Web version 2 et suivantes
– Collaboration 2.0 : les outils du web et réseaux sociaux adaptés à l’entreprise
– des retours d’expérience d’acteurs publics en accès gratuit (dont des bibliothèques et le CNDP)

J’ai six mois de retard pour vous signaler un billet que je trouve très intéressant sur les normes en infodoc, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire !

Ce billet est dans le blog “Descripteurs”, se présentant comme “un site dédié aux thésaurus et autres vocabulaires contrôlés pour l’accès à l’information”

Au passage, j’ai lu avec intérêt (merci à son auteur, Sylvie Dalbin), le résumé de sa visite au Salon Online de Londres.

Un glossaire “est étymologiquement un recueil de gloses, c’est-à-dire de termes étrangers ou rares associés à leurs définitions et centré sur un domaine dont il détaille les termes techniques spécifiques (…).” (Wikipédia).

Un ancien billet (janv. 2007 !) du blog de Vedocci sur l’intelligence économique en CCI signalait un site regroupant des glossaires en sciences de l’information qui mérite d’être connu.

Mais ne pas oublier l’incontournable Dictionnaire de l’information éd. Armand Colin, 2008, 3e édition) par Serge Cacaly, Yves-François Le Coadic, Paul-Dominique Pomart et Éric Sutter

Et quelques autres dont le Dictionnaire encyclopédique des sciences de l’information et de la communication de Bernard Lamizet (1997, éd. Ellipses Marketing)

A l’occasion du 50ème anniversaire de la première séance de la première législature de la Ve République, l’Assemblée nationale a mis en ligne l’ensemble de ses archives depuis 1958

Il est précisé dans le communiqué de presse que sont concernés

tous les comptes rendus de séance depuis 1958, toutes les questions écrites, les tables analytiques et nominatives des débats correspondantes ainsi que des dossiers législatifs depuis 1986, soit l’équivalent d’environ 350.000 pages au format papier

On y retrouve également -entre autre-
==> la base de données de tous les députés depuis 1789, qui était déjà accessible en ligne depuis plusieurs années avec une autre adresse
==> celle des notices biographiques de tous les parlementaires depuis 1789, elle aussi déjà accessible depuis quelques années avec une autre adresse

Vous trouverez sur le site des Archivistes de France la publication d’une fiche intitulée “Conseils pour rédiger le cahier des charges du SAE” -SAE = système d’archivage électronique). De sages conseils en deux pages

Ce travail a permis de dégager la liste des attentes générales des archivistes vis-à-vis d’un logiciel de SAE

Ces fiches ont été réalisées par le groupe de travail “archives électroniques” de la Section archives économiques et d’entreprises de l’AAF, rejoignant ainsi les autres publication de ce groupe de travail

Vous avez là une très bonne base de départ.

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