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Sur la lettre d’EchoDoc n° 75, je lis

A l’occasion de leur 50e anniversaire, les Presses de l’Université de Montréal proposent le téléchargement gratuit (pdf ou E-pub) d’un exemplaire de leur collection « Profession » dont, en autre, l’ouvrage de Guylaine Beaudry : « Profession bibliothécaire »

J’avais préparé ce billet début mars et l’avais laissé dans les brouillons. Mais finalement je trouve qu’il mérite d’être mis en ligne car il va avec le billet posé il y a quelques jours, “coup de gueule contre les stages. Ils soulignent tous deux du peu d’égard des recruteurs pour ceux que l’on veut recruter.

Nous connaissons le Bulletin Officiel
Nous connaissons les textes officiels de la Fonction publique expliquant comment remplir les “besoins saisonniers” ou les “besoins occasionnels” en personnel CDD.
J’ai moi-même été un BO.
Nous connaissons les … comment dire ? … les exagérations ? de la FP – pardon, des 3 FP sur le sujet. l’occasionnel étant parfois plus long qu’occasionnel.
Mais c’est la première fois que je le vois utilisé dans une petite annonce d’offre de travail (en abrégé qui plus est).
C’est paru sur le forum des archivistes début mars 2011.

Le mépris des gens en place pour ceux dont finalement on ne peut se passer entraîne le ras le bol de tous ces jeunes qui se voient non seulement exploités mais qui ressentent aussi la non-considération dont on fait preuve à leur égard.

Ce n’est pas le terme qui m’a choqué mais son utilisation telle quelle.
Allons Messieurs Mesdames les RH des Fonctions Publiques, faites un effort de psychologie, vous avez tout à y gagner !

… eh oui, le monde évolue depuis la nuit des temps, il me semble donc normal que nos métiers évoluent aussi.

En tout cas je viens de lire un article intitulé “les nouveaux professionnels de l’infodoc” que je vous suggère fortement d’aller le lire.

Il résulte de l’étude prospective “Les nouveaux horizons de l’infodoc” réalisée par SerdaLAB, laboratoire d’études, de veille et de prospective du Groupe Serda-Archimag.

A signaler que SerdaLAB vient de mettre en ligne une plateforme de veille qui se présente ainsi “propose quotidiennement en accès gratuit des brèves d’actualité (marché, produits, chiffres-clés, enquêtes…) issue de 800 sources d’information nationales et internationales.
Les professionnels pourront également avoir accès, en s’abonnant, aux études de marché serdaLAB actualisées en permanence

Pour une fois ce n’est pas moi, mais j’approuve complètement, même si le titre aurait pu être plus… comment dire ? plus travaillé ? plus diplomatique ?
Quand on mettra les cons sur orbite….ils arrêteront de proposer des stages

Car offrir un stage qui soit un vrai stage, c’est
– savoir que le stagiaire n’est pas encore un pro mais qu’il cherche à le devenir,
– à ce titre, lui donner un travail qui lui apprenne quelque chose dans le cadre de ses études
– prévoir le temps de s’en occuper, de le guider et si on le fait bien, cela prend du temps.
A partir de là, je ne suis pas choquée qu’il n’y ait qu’une indemnité (suffisante pour couvrir les frais de déplacement, de nourriture, …), a minima celle prévue par la loi et plus si affinité (i.e. si le stagiaire a progressé).

Mais pour le reste, c’est simplement de la malhonnêteté. Appelons un chat un chat.

Qu’est-ce qu’un ‘courtier en information’ ? Dans le monde des sciences de l’information, la réponse est claire (?!). C’est un professionnel qui partage et négocie son savoir (François Nonnenmarcher). Il est l’interface entre les sources informatives, les systèmes d’information auxquels il ajoute de la valeur ajoutée (Studya).

Toutefois l’intitulé n’est pas très fréquent et mérite qu’on s’y arrête.
Marie Cutajar dans sa thèse soutenue en 1997 et titrée “Les courtiers en information” a émis des idées très intéressantes, estimant que cet intitulé correspond à une période charnière entre le moment où les professionnels de l’information (bibliothécaires et documentalistes) font traditionnellement leur métier et celui du développement de la gestion des connaissances, de la veille et de l’intelligence économique. Cette période charnière correspond ainsi au moment de leur prise de conscience d’être des médiateurs.
Elle dit que s’il existe un vaste marché de courtage en information, il n’y a pas de profession de “courtier en information”. Je crois qu’elle a raison et que cela est toujours vrai.
D’ailleurs à ce jour sur le portail de l’IE, parmi les métiers cités, le courtier n’apparaît pas. Seuls y figurent les veilleurs, analystes, KM, lobbyistes, consultants, auditeurs…

En tout cas tant pour ce qui concerne la médiation comme le courtage, il y a un pan d’activité dont on parle peu alors qu’il existe et qui pourrait se développer beaucoup plus : il s’agit d’offrir ces mêmes services pour des projets communs à plusieurs entreprises.
Les inciter à faire alliance, à créer des partenariats sur ce sujet. Un créneau à mon avis prometteur.

Comme le souligne à juste titre un article des Echos, l’hésitation à aller vers ce type de réseaux réside dans la peur de se faire voler son savoir-faire (due à une insuffisante garantie de sécurité) et/ou de perdre son indépendance.
Il y a quelques années une expérience en la matière dans le monde des industries automobiles avait été lancée en Auvergne. Je ne sais pas où elle en est actuellement, mais apparemment d’après cet article des Echos c’est dans ce secteur que cela se développe le plus.

Je vous propose d’aller lire “L’entreprise en réseau : approches inter et intra-organisationnelles” de Gilles Paché (Université de Montpellier 1. France) et de Claude Paraponaris (Université de la Méditerranée, Aix-Marseille 2. France) aux éd. ADREG. (Association pour la diffusion de la recherche sur l’entrepreneuriat et la gestion.), 1993 mis à jour en 2006 et téléchargeable.
L’ouvrage a été publié en 1993 par les Presses Universitaires de France (PUF) dans la collection “Que Sais-je ?”
Voir aussi
http://www.themavision.fr/jcms/c_159369/le-projet-pme-services-industrie
http://cazes.cnam.fr/QNPI/Actes/laperche1.HTML (un peu vieux)

Après les médiateurs en information, les courtiers en information viennent les infomédiaires, intermédiaires d’échange d’informations entre le fournisseur et le consommateur
Exemple : Désigne un site d’information ou de communauté qui, à partir de l’information produite, propose un lien direct pour passer commande auprès d’un fournisseur agréé. L’infomédiaire jouant donc à la fois le rôle de prescripteur et celui d’intermédiaire (source).
Pour mieux comprendre : Les infomédiaires sont des intermédiaires qui établissent une relation entre une offre d’information diversifiée et une demande éclatée (source)
Mais là de mon point de vue nous nous éloignons un peu.
Sur ce sujet voir http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RES_160_0163

Je ne suis pas sûre d’avoir été très claire ???

Le “livre blanc sur l’état des musées en France” intitulé “Soyons ambitieux pour les musées de France“, rédigé par Christophe Vital, président de l’AGCCPF a été présenté au Conseil Économique et social vendredi dernier.
Aux dires des Conservateurs auteurs du livre blanc les choses iraient mal.
Mais d’après ceux qui l’ont lu, ils savent aussi se remettre en cause. Alors, restons un tout petit peu optimistes.

Pour en savoir plus, voir
– le site de l’Association générale des Conservateurs des Collections publiques de France
– celui de l’Association des professeurs d’archéologie et d’histoire de l’art des Universités (APAHAU)
– l’article du Monde

Dommage que le document ne soit pas en accès libre pour que chacun puisse se faire sa propre idée… Pour le lire, il en coûte – tout de même – 25 € pour une centaine de pages.

Je signale au passage pour les jeunes (et les moins jeunes) en recherche d’emploi dans le monde de l’histoire, des archives et des musées qu’il y a des offres d’emplois sur le site de l’AGCCPF

Voyez le billet d’Emmanuel Barthe intitulé “Pourquoi embaucher un documentaliste, un chargé de KM ou un veilleur en sept arguments sonnants et trébuchants“.

J’ai tiqué sur le “qui coûtent moins cher que les productifs” qui ne me semble pas être un bon argument dans la mesure où ce n’est pas une image positive de notre secteur. Un commentaire signalait qu’il valait mieux insister sur l’économie qu’il permet de faire, ce qui paraît beaucoup plus percutant.

Voir aussi l’article de Stéphane Cottin sur le site de l’ADBS “Les documentalistes juridiques américains ouvrent le débat“. Il explique le point de départ du sujet.

Ce dernier rappelle que “En période de crise, un documentaliste (ou quel que soit le nom que l’on donne à ce métier) est une cible trop facile pour un gestionnaire de ressources humaines qui cherche à réduire la masse salariale.

Merci à Emmanuel Barthe d’avoir fait cette proposition pour aider à la discussion.
Stéphane Cottin rappelle que nos métiers sont une cible privilégiée pour les RH en charge de réduire la masse salariale. Cette réalité, hélas, perdure et pourtant …ce n’est pas nous qui coûtons le plus cher ! 🙁

Pour ma part, je pense simplement qu’il faut expliquer qu’au même titre qu’un comptable ou un ingénieur une organisation quelle qu’elle soit ne peut se passer d’un info-doc qui rationalise, rentabilise, mutualise.

Mais attention, il ne faut pas comme le faisait à juste titre remarquer Caroline Lopez dans un commentaire au billet “Questionnaire sur l’insertion professionnelle des documentalistes

(…) avoir un discours trop général /”chercher, évaluer, analyser, valoriser, mettre en forme, diffuser, classer ET retrouver l’information”, /auquel tout le monde adhère … mais qui a fait de notre compétence une compétence “répartie” : tout le monde en fait un peu, et plus personne ne comprend que nous le faisons mieux et plus vite !

Il faut plutôt souligner les points sur lesquels nos postes apportent des plus-values à l’entreprise.
Comment ? en mettant le poing là où la sensibilité est la plus grande, à savoir le gain financier apporté par nous, les spécialistes de l’information seuls garants d’un système efficace d’extraction et de partage de l’information

1 – ils sont les spécialistes des techniques propres aux TIC et de leurs évolutions en matière de partage de données et optimisation des flux d’informations : réseaux sociaux, ged, records management, KM…. A ce titre, ils sont les interlocuteurs privilégiés des informaticiens et peuvent apporter à d’autres services leurs compétences en la matière ;

2 – ils forment les utilisateurs de ces outils, pour leur donner les compétences indispensables à la maîtrise des outils TIC mis en place ;

3 – ils savent où et comment chercher pour donner une information ‘en temps réel’. Ils recoupent, valident et actualisent en permanence leurs sources, ce que ne peut faire un non spécialiste ;

4 – Ils sont à l’écoute des besoins y compris implicites (questionnement pour mieux connaître l’environnement de la question…). Par leur position transversale, ils savent cibler qui peut également être intéressé par la réponse sans noyer tout le monde

5 – ils font et/ou organisent la veille, ce qui permet aux organismes de rester en pointe des évolutions et d’avoir une meilleure réactivité. Leur position transversale permet une vraie efficacité ;

6 – ils mutualisent et donc rationalisent les dépenses informatives. Plus de doublons ou de lacunes ;

7 – ils libèrent du temps aux productifs et autres spécialistes pour qu’ils se consacrent pleinement à leur activité propre : sous-information et sur-information sont annihilées (right information in the right place).

Bref – si je puis dire ! -, ils sont les maîtres des enjeux de la gestion de l’information et du traitement de la documentation.

Enfin, ne jamais oublier que c’est nous qui, par la qualité de notre travail au quotidien, sommes les meilleurs illustrateurs de l’utilité de nos compétences. Par la satisfaction de nos ‘clients’, par l’information chiffrée transmise régulièrement à notre hiérarchie sur nos activités, …

Je vous suggère d’aller lire un article du journal “L’Etudiant” intitulé “Frédéric Troilo, 30 ans, archiviste en auto-entreprise après un master pro archives

Je n’ai malheureusement pas le temps, là, de faire un long commentaire. Je prendrai juste le temps de dire qu’il faudrait que cesse cette très vieille habitude d’associer uniquement le secteur public avec le monde des archives. C’était l’exacte vérité jusqu’il y peu. Ce sera bientôt naguère.
Il serait temps, vraiment temps, de perdre cette manie et de tourner la page. Le monde des entreprises a de gros besoins en la matière.
Les enseignants doivent arrêter de se retrancher vers les besoins du Public comme si c’était un déshonneur pour un étudiant d’envisager d’aller dans le privé.
Les archivistes du Public doivent arrêter de regarder les archivistes du Privé comme des parasites ou des incongrus.

Dans le monde de la documentation, cela fait des lunes que ce distingo s’atténue et disparaît. Il est temps de faire pareil.

Je viens de lire un billet sur la grève des fonctionnaires du Sénat le 19 octobre dernier dans evous.fr où figurent quelques salaires des fonctionnaires du Sénat qui ont fait grève le 19 octobre.
Dommage, n’y figurent pas ceux des archivistes, bibliothécaires et documentalistes du Sénat ! Mais peut-être seront-ils incorporés dans les enquêtes sur nos salaires de l’ADBS ou du Cedip actuellement en cours.

Bon à savoir : mise en ligne hier, vous avez jusqu’à fin octobre (le 29 précisément) pour répondre à une nouvelle enquête emplois/salaires de l’ADBS (la dernière date de 2005).

Cette enquête s’adresse certes aux acteurs traditionnels de l’Infodoc – documentalistes, archivistes, bibliothécaires – mais aussi “tous ceux qui concourent aux processus de gestion de l’information, de l’informatique au marketing, en passant par la veille stratégique, l’intelligence économique, la communication et le web“.

Précision apportée par l’ADBS : “Son objectif est de mettre en perspective l’ensemble des pratiques professionnelles pour fournir un relevé du paysage informationnel proche des pratiques du terrain“.
Ce ‘paysage informationnel‘ (curieuse expression !) se répartit en cinq types d’activités :
==> Conception ou administration de modèles et de systèmes d’information
==> Gestion et traitement documentaire
==> Management de l’information
==> Mise en oeuvre de produits et services
==>Recherche d’information et veille
Personnellement j’aurais bien aimé une petite expli concernant les 2e et 3e points, mais bon.

Nous seront informés des résultats par “focus mail auprès de nos adhérents et prospects non adhérents, par la liste de diffusion adbs et enfin par les comptes Twitter, LinkedIn, Facebook et Viadeo de l’ADBS. Elle sera relayée par les associations cousines, sur le site de Documation et plus largement par diverses associations représentatives de métiers touchant des fonctions de gestion de l’information“.
Voilà un rapprochement intéressant qui mérite vraiment d’être souligné.

Inutile de préciser que “les informations collectées resteront strictement confidentielles. Les réponses seront exclusivement analysées de manière anonyme et globale à des fins statistiques“.

Allez ! A vos plumes (si j’ose dire) !

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