le monde de l’info-doc - articles archivés

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Je le croyais sombré dans l’oubli. En effet, au Salon du Livre de 1998 la société Cybale présentait le Cybook, station d’accueil pour accueillir les livres numériques.

Et alors que l’on n’entendait plus parler de rien voici qu’à peu près au même moment
– Cybook renaît de ses centres,
– Amazon met en vente son Kindle
– Sony crée Sony PRS-505

Si vous voulez en savoir davantage sur les ‘liseurs électroniques‘ (traduction officielle), j’ai fait un billet beaucoup plus complet sur le sujet sur mon blog personnel.

la preuve sur ce billet du blog “Curiousexpeditions” grâce auquel on peut admirer des bibliothèques dans lesquelles nous n’aurons jamais hélas l’occasion d’aller !

Merci le blog d’Ebsi d’avoir signalé cette merveille

De mon point de vue, le défaut récurrent de notre profession n’est pas celui de ne pas savoir s’adapter, mais celui de notre incompétence à faire connaître – et donc reconnaître – la valeur ajoutée de notre travail.

Je voudrais reprendre ici quelques points de l’interview de Jean Michel par Bruno Texier, parue dans la revue Archimag de fév. 2008

– affaire de génération ?

Dois-je me considérer comme une “néo-professionnelle” parce que j’ai su intégrer Internet dans ma pratique professionnelle dès qu’il a existé ? non ! j’étais alors et suis restée une “professionnelle” tout court qui s’adapte aux nouvelles pratiques de son métier. Point. Tout simplement.

Quelque soit le sujet, je hais cette opposition systématique et tristement traditionnelle entre anciens et nouveaux. Dans les deux camps il y a ceux qui savent évoluer et les autres. Ce n’est pas une question d’âge mais de tempérament, de culture, de dynamisme et d’optimisme fondamental.
Les ‘anciens’ n’ont pas attendu les mots à la mode pour faire de la veille ou de la gestion des connaissances !
– S’ils n’étaient pas à la hauteur, les “nouveaux” ne trouveraient pas des centres de doc performants à continuer à rendre performants.
– S’ils n’étaient pas à la hauteur, ils/elles ne pourraient assurer aujourd’hui l’évolution des formations ni l’intégration des nouvelles techniques.
Quant à dire “les jeunes que je forme sont à fond dans le web 2.0” j’en connais qui ne le sont pas du tout et des ‘vieux’ qui le sont complètement. La formule est un peu simpliste !

En fait, la seule vraie opposition est celle qui existe entre ceux qui n’évoluent pas et ceux qui évoluent. Mais est-elle réservée à notre profession ? bien sûr que non !

“nous sommes dans une phase de mutation de notre métier”

Une mutation signifie une changement radical et profond.
Eh bien à mon avis, aujourd’hui, notre profession n’est plus en mutation, elle est en évolution permanente, comme la vie l’est elle-même.
Elle l’a été avec l’arrivée d’Internet qui a bouleversé les liens entre informations / documentalistes / utilisateurs et la nécessité d’intégrer la réalité d’Internet dans la vie de son centre de documentation. Le web 2.0 n’est qu’une amélioration des nouveaux rapports établis par Internet.
Il serait temps de ne plus se regarder admirativement dans une glace en se répétant “je suis un nouveau documentaliste, je suis un nouveau documentaliste” mais de poursuivre l’évolution, sinon nous risquons vite d’être ‘has been’ sans s’en rendre compte.
La mutation est faite. C’est f.i.n.i.
Les affiches des nouveaux documentalistes de l’ADBS ont fait leur temps si toutefois elles ont jamais été une bonne arme de communication. Ne jouons pas les anciens combattants qui s’arc-boutent à leur guerre.

– à propos des organismes qui ignorent ou ne comprennent pas la valeur ajoutée de l’information

Si des chefs d’entreprise n’ont pas encore perçu ou ont mal perçu l’utilité de l’information, cela relève pour beaucoup de la faute des documentalistes eux-mêmes.
Car nous vivons dans une société de communication. Ne pas être capable d’illustrer la valeur ajoutée apportée à l’entreprise par son travail implique obligatoirement sa sous-estimation, voire même sa méconnaissance totale par la Direction.
D’où des non création ou des suppressions de centres documentaires et des salaires qui ne sont que le reflet du ressenti de l’utilité et de la vitalité de nos centres.
C’est donc à nous et à nos associations de relever nos manches. Car les efforts de tous forment synergie positive globale.

– à propos du métier de documentaliste en voie de disparition
Vous noterez que Jean Michel ne dit pas que c’est le métier mais la structure où s’exerce le métier qui peut disparaître.
Que dit-il exactement à propos des documentalistes ?

Le documentaliste, s’il reste un professionnel des années 1960-1990, a ses jours comptés

Et il a complètement raison. Voire même il est un peu en retard car ce type de personnes a déjà disparu s’il était dans un organisme un tant soit peu dynamique. A juste titre.

J’apprécie particulièrement ce qu’il dit à propos de l’évolution de la documentation. C’est la meilleure image que l’on puisse donner de cette évolution :

Il faut comprendre que le documentaliste ne joue plus un rôle de guichetier fournisseur de documents. Il devient un facilitateur de la circulation de l’information dans l’entreprise.

Lorsque Jean Michel précise
– “Le défi à relever est celui du management de l’information si l’on veut éviter l’infobazar“, ou encore
– “Notre fonction est de décloisonner et de jouer un rôle transversal dans l’organisation
il a absolument raison et c’est en cela que notre métier n’est pas prêt à disparaître.

En conclusion

La diligence s’est transformée en voiture, en train, l’avion s’est fait une belle place dans le monde des transports et les bateaux perdurent. Certes il n’y a plus de cochers, plus de bateliers, mais le monde du transport est plein de vitalité et doit relever le défi du respect de l’environnement.
Eh bien c’est pareil dans notre monde de l’infodoc : le records management a besoin des archivistes et des documentalistes, le monde des bibliothèques s’est ouvert aux BD, disques, CD, DVD… et celui de la documentation a intégré les bases de données, la veille, la gestion des connaissances, le web, le web 2.0, le web 3.0… Quant au monde des archives il est passé de l’âge des sceaux et de l’écriture à l’ère des disques optiques numériques.
Notre défi à nous réside dans l’intégration quasi-permanente de nouvelles pratiques, de nouvelles techniques, de nouveaux outils… ce challenge est-il si irréalisable ? bien sûr que non, nous en apportons la preuve tous les jours.

Alors pourquoi être pessimiste sur le monde de l’infodoc ?? Pourquoi cette interrogation permanente sur nos capacités d’adaptation ?

C’est une collègue de l’ADBS Auvergne qui a attiré notre attention sur ce logiciel libre qui fait ses preuves depuis un an.
Il permet de capturer ou de saisir, d’archiver, d’organiser, d’annoter et d’étiqueter une information bibliographique en fonction de ses activités, directement dans son fureteur et de transformer le tout en une bibliographie, en ligne ou hors ligne, au choix.
Il est proposé en tant qu’extension Firefox et est produit par le Center for History and New Media.
C’est un outil collaboratif que les utilisateurs peuvent compléter.

Cela m’a intéressé d’en savoir plus et voici ce que j’ai pu glaner sur le web. Mais je n’ai pas encore réussi à comprendre s’il était en wiki ou pas lorsque l’on met sa bibliographie en ligne. Je pense que non mais n’ai pas encore trouvé de confirmation dans un sens ou dans un autre.

Il peut
– lire intelligemment les pages web, à savoir le contenu de la page, son adresse URL, son titre et sa date de consultation les auteurs, le résumé, le nom du journal, le volume, le numéro, la date, l’ISSN, le DOI
– ajouter une sauvegarde complète en html
– générer automatiquement une référence réutilisable.

En conséquence, il permet aussi la récupération d’informations bibliographiques non seulement sur les bases bibliographiques en tant que telles (Sudoc) que sur les pages de librairies (Amazon), ou de sites web (Wikipédia, Flickr…).
Il est possible d’associer des tags et de classer les références dans plusieurs catégories.

Un excellent exemple de la façon de procéder est mis en ligne sur le site des documentalistes de l’Académie de Rouen. Voir la p. 15 et s.

Quelle différence avec nos bookmarks sociaux ?
Je pense à trois différences essentielles
– la reconnaissance & l’extraction à l’intérieur des pages consultées des métadonnées bibliographiques et leur appropriation (via les infos en RDF ou en DC (Dublin Core) dans la partie HEAD du source de la page précise Stéphane Cottin)
– l’intégration de notices bibliographiques externes provenant de bases de données comme le Sudoc
– si vous êtes sur une page de résultats, il suffit de sélectionner les sites sélectionnés pour qu’ils soient incorporés dans la base
Enfin, dernier avantage, nous n’avons/aurions plus besoin d’utiliser des sites de signets partagés puisqu’ils sont ‘rangeables’ dans notre bibliographie partagée.

En bref, Zotero est l’outil pour avoir une vraie base de données bibliographiques avec un minimum de travail.

A noter que des Urfist organisent des formations concernant l’utilisation de Zotero (ex., l’Urfist de Toulouse organise une formation début mars)

A noter aussi qu’Internet Archive et Zotero vont travailler de concert

Question : Qui peut me signaler des sites proposant des bibliographies utilisant Zotero ? J’ai cru avoir trouvé une université parisienne, mais je n’arrive plus à mettre ‘la main dessus’…

Tout commentaire informatif ou critique sera le bienvenu.

webgraphie :
– le site officiel http://www.zotero.org/blog/
– un tutoriel en français http://www.ciera.fr/ciera/IMG/pdf/tutorial_zotero.pdf
– une présentation concrète de Zotero dans un document pdf réalisé par les documentalistes de l’Académie de Rouen
– le billet de Stéphane Cottin d’août 2007 sur son blog
– le blog “branchez-vous” et son billet de janvier 2008
– un billet des Urfist à propos des cahiers de recherche
– sur le site de “Pédago-tic
– une chercheuse canadienne
– par les professionnels de l’IST du CNRS Languedoc-Roussillon, explication d’un export de Windindx vers Zotero
– dans “Relief”, blog canadien,
billet sur Zopero
explications de Wikipédia à propos de Zotero
– sur le site de l’EHESS, une explication de Zotero
– Zotero et wikipédia, sur le site de Numismatique médiévale
– des précisions apportées par un bibliothècaire au début de l’existence de Zotero

Une 22e édition du livre “Classification décimale Dewey et Index” est sortie en octobre 2007
Quatre volumes par Raymonde Couture-Lafleur, Louis Cabral, Collectif.
Aux éditions ASTED au prix de 432,25 €
Voir son sommaire, mis en ligne par l’OCLC

Ce système de classification répertorie les connaissances humaines en 10 grandes classes, 100 divisions, 1000 sections et une multitude de sous-sections.
Exemple donné par Wikipédia
6 – Techniques. L’indice est 600, car il faut au moins trois chiffres
64 – Vie domestique. L’indice est 640, car il faut au moins trois chiffres
641 – Alimentation
641.5 – Cuisine. Un point sépare le troisième du quatrième chiffre
641.57 – cuisine pour les collectivités

Pour retrouver ce listing

Historique (cf Wikipédia):
Cette classification a été développée par Melvil Dewey en 1876 et a été complétée et perfectionnée par la classification décimale universelle (CDU) développée par Henri La Fontaine et Paul Otlet.
Depuis 1988, la classification de Dewey est un nom déposé par Online Computer Library Center (OCLC) qui a acheté les droits à la Forest Press Foudation, créée par Melvil Dewey pour poursuivre son œuvre.

Outil de gestion de bibliothèque, Papyrus assure
– la gestion documentaire (catalogage Dewey ou personnalisé, mots-clés, ISBD)
– la gestion de prêt/Retour/Réservation/Prolongation
– la gestion du budget
– la gestion par code à barres
– il a un carnet d’adresses (Pour la gestion des contacts et des adhérents)
– il permet de faire des courriers ou ou emails de relance
– il fait des statistiques (Graphiques 2D/3D, tableaux croisés)
– il a une recherche multicritère
– il édite des catalogues, les étiquettes et les fiches
– il importe des fiches Unimarc
– il permet des imports/exports sous Excel©, Lotus©, Word©

Son prix est modique : à ce jour 100 € annoncés sur le site

Si un utilisateur passe par là, merci de me laisser une appréciation du logiciel en commentaire.

Nos amis québécois ont un blog très dynamique concernant les archives. Il s’appelle “les archives en affiche

Que vous soyez archiviste, passionné d’histoire ou de généalogie, n’hésitez pas à y faire un tour !

J’y lis avec plaisir ceci “Afin de mettre en valeur leur collection Son et images en mouvement, les Archives de l’Ontario ont mis en ligne quelques vidéos sur Youtube, afin d’attirer une nouvelle clientèle“…
Voilà une belle façon de faire découvrir, attirer et peut-être faire aimer les archives à de nouvelles populations.

Il s’agit de Bibliopédia, site collaboratif pour bibliothécaires, documentalistes et archivistes francophones.

Ce n’est pas

Ce n’est pas une encyclopédie : Bibliopedia vise à regrouper des ressources pratiques qui ne peuvent pas être représentées sur le projet encyclopédique Wikipedia (qui rejette les contenus trop spécialisés et les listes de liens).”

C’est :

un wiki où chacun(e) peut mettre sa pierre en apportant ses idées, ses expériences, ses connaissances spécifiques sur les sujets suivants :

==> nos métiers d’archivistes, de bibliothécaires, de documentalistes (& glossaires, histoire, déontologie, associations…)
==> nos actions (recherche, politique, outils, catalogage…)
==> l’informatique documentaire (tutoriels, web 2.0…)
==> nos sites & nos blogs de professionnels, nos sites perso, les bibliothèques numériques, les bibliowikis, le portail SIB sur wikipédia…
==> notre profession (bâtiment, usages et règlement, organisation interne / en réseau, évaluation, expériences innovantes…)
==> la ‘francophonie info-doc’ en Belgique, au Maroc, au Quebec, en Suisse

Il y a même pour les centres de doc ou les bibliothèques qui en auraient besoin la possibilité pour eux de faire un wiki spécifique

Allez… y’a plus qu’à retrousser nos manches !

Les code-barres de nos livres de bibliothèques sont devenus d’un usage courant. Et c’est vrai que c’est bien pratique.
Mais le progrès n’arrêtant jamais et chacun devant travailler plus, même les code-barres s’y sont mis. La preuve : vous devez faire l’inventaire de votre bibliothèque ?

Pour cette tâche ingrate et mangeuse de temps, vous direz “RFID” et avec votre baguette magique sous forme de lecteur portatif vous baguenauderez dans vos travées et en 2 heures vous aurez inventorié 5.000 livres. J’ai bien écrit cinq mille!

Vos lecteurs arrivent pour emprunter ou rendre leurs bouquins ? hop vous direz “RFID” et hop simplement en passant le livre près du lecteur et la sortie ou le retour du livre sera enregistré.

RFID, queizako ?

Objectif
Elle est pas belle la vie ? Car bien sûr tout ceci n’est pas pour éliminer du personnel mais dans le pur objectif de vous rendre plus disponible à vos lecteurs.

Où ? Quand ?
– “Plus de 80 bibliothèques en France sont déjà équipées d’un dispositif similaire, dont la bibliothèque du Sénat et celles des universités Paris VII et Paris X Nanterre
– Dans les 42 bibliothèques municipales de Paris d’ici à 5 ans
– 300 bibliothèques ailleurs dans le monde

Si vous voulez en savoir plus, voyez le billet de ZDnet

Il arrive de lire des choses surprenantes dans les copies d’étudiants !
Saviez-vous par exemple que

Aujourd’hui il est impossible d’être documentaliste généraliste. La veille documentaire demande donc à se spécialiser parfois étroitement afin de répondre à catégorie socio-professionnelle d’une population. Le but étant de répondre aux besoins professionnels, associatifs, parfois amateurismes d’un métier ou d’une catégorie de métiers.
La veille documentaire offre une aide, un soutient, un suivi au professionnel et fait donc partit d’un processus d’intelligence économique

L’orthographe est d’origine.

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