Voyez le billet d’Emmanuel Barthe intitulé “Pourquoi embaucher un documentaliste, un chargé de KM ou un veilleur en sept arguments sonnants et trébuchants“.

J’ai tiqué sur le “qui coûtent moins cher que les productifs” qui ne me semble pas être un bon argument dans la mesure où ce n’est pas une image positive de notre secteur. Un commentaire signalait qu’il valait mieux insister sur l’économie qu’il permet de faire, ce qui paraît beaucoup plus percutant.

Voir aussi l’article de Stéphane Cottin sur le site de l’ADBS “Les documentalistes juridiques américains ouvrent le débat“. Il explique le point de départ du sujet.

Ce dernier rappelle que “En période de crise, un documentaliste (ou quel que soit le nom que l’on donne à ce métier) est une cible trop facile pour un gestionnaire de ressources humaines qui cherche à réduire la masse salariale.

Merci à Emmanuel Barthe d’avoir fait cette proposition pour aider à la discussion.
Stéphane Cottin rappelle que nos métiers sont une cible privilégiée pour les RH en charge de réduire la masse salariale. Cette réalité, hélas, perdure et pourtant …ce n’est pas nous qui coûtons le plus cher ! 🙁

Pour ma part, je pense simplement qu’il faut expliquer qu’au même titre qu’un comptable ou un ingénieur une organisation quelle qu’elle soit ne peut se passer d’un info-doc qui rationalise, rentabilise, mutualise.

Mais attention, il ne faut pas comme le faisait à juste titre remarquer Caroline Lopez dans un commentaire au billet “Questionnaire sur l’insertion professionnelle des documentalistes

(…) avoir un discours trop général /”chercher, évaluer, analyser, valoriser, mettre en forme, diffuser, classer ET retrouver l’information”, /auquel tout le monde adhère … mais qui a fait de notre compétence une compétence “répartie” : tout le monde en fait un peu, et plus personne ne comprend que nous le faisons mieux et plus vite !

Il faut plutôt souligner les points sur lesquels nos postes apportent des plus-values à l’entreprise.
Comment ? en mettant le poing là où la sensibilité est la plus grande, à savoir le gain financier apporté par nous, les spécialistes de l’information seuls garants d’un système efficace d’extraction et de partage de l’information

1 – ils sont les spécialistes des techniques propres aux TIC et de leurs évolutions en matière de partage de données et optimisation des flux d’informations : réseaux sociaux, ged, records management, KM…. A ce titre, ils sont les interlocuteurs privilégiés des informaticiens et peuvent apporter à d’autres services leurs compétences en la matière ;

2 – ils forment les utilisateurs de ces outils, pour leur donner les compétences indispensables à la maîtrise des outils TIC mis en place ;

3 – ils savent où et comment chercher pour donner une information ‘en temps réel’. Ils recoupent, valident et actualisent en permanence leurs sources, ce que ne peut faire un non spécialiste ;

4 – Ils sont à l’écoute des besoins y compris implicites (questionnement pour mieux connaître l’environnement de la question…). Par leur position transversale, ils savent cibler qui peut également être intéressé par la réponse sans noyer tout le monde

5 – ils font et/ou organisent la veille, ce qui permet aux organismes de rester en pointe des évolutions et d’avoir une meilleure réactivité. Leur position transversale permet une vraie efficacité ;

6 – ils mutualisent et donc rationalisent les dépenses informatives. Plus de doublons ou de lacunes ;

7 – ils libèrent du temps aux productifs et autres spécialistes pour qu’ils se consacrent pleinement à leur activité propre : sous-information et sur-information sont annihilées (right information in the right place).

Bref – si je puis dire ! -, ils sont les maîtres des enjeux de la gestion de l’information et du traitement de la documentation.

Enfin, ne jamais oublier que c’est nous qui, par la qualité de notre travail au quotidien, sommes les meilleurs illustrateurs de l’utilité de nos compétences. Par la satisfaction de nos ‘clients’, par l’information chiffrée transmise régulièrement à notre hiérarchie sur nos activités, …