Un billet du Bouillon des bibliobsédés intitulé “Des journalistes… au journalisme” a piqué ma curiosité, et je suis allée voir les slides d’Olivier Le Deuf qu’il signale.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi il manque vraiment les commentaires de l’auteur, car certains slides tels quels laissent nettement sur sa faim.

Sylvae estime que cette présentation va dans le sens d’une intervention de Marc Bassoni sur « Les pratiques documentaires des journalistes à l’heure des nouveaux médias : une rupture programmée » et signale la conclusion qu’en a tirée Yves Desrichard dans le BBF : il ne s’agit plus pour eux d’être seulement des “passeurs de connaissance”, mais aussi des acteurs des « communautés expertes au service de la médiatisation des questions sensibles » ; d’où des journalistes qui se sentent dépossédés pendant que les bibliothécaires (et documentalistes) s’y investissent pleinement.

Pour ma part, je pense que le parallèle entre journalistes, bibliothécaires et documentalistes, que ce soit comme passeur de savoirs ou comme intervenants dans des communautés se situe là
1. bien resituer le sujet (ce que font trop rarement les journalistes à mon goût)
2. ne pas prendre parti sur le fond du sujet ou alors de le signaler clairement (ce qu’ils font encore moins souvent)
Mais pour cela encore faut-il qu’ils acquièrent un bon niveau de connaissances et une présentation de leurs textes irréprochable tant sur le fond que sur la forme accompagnés d’une certaine honnêteté intellectuelle…
Car un journaliste qui connaît mal son sujet, est incapable d’expliquer les tenants et les aboutissants, qui s’exprime mal et mêle sa vision personnelle du sujet à ses explications ne vaut pas un clou.