En faisant du tri dans mes papiers qui s’accumulent (si, si, cela arrive tant pour l’accumulation que pour le tri !) je relis le document de présentation sur la certification ADBS des professionnels de l’information et documentation de janvier 1998, date de démarrage de la mise en oeuvre de cette politique de reconnaissance des compétences en matière d’info-doc.

Du coup, je m’interrompt dans mon classement vertical et creuse le sujet entre lecture du document et recherches diverses.

La certification des compétences proposée par l’ADBS remonte à 1994 et a anticipé celle de la validation des acquis.

La différence entre certification et VAE réside dans le fait que la VAE décerne un diplôme, pas la certification.

La nécessité de cette démarche s’est appuyée sur plusieurs raisons :
==> diversité des métiers sous l’intitulé “documentaliste” et le flou de leurs intitulés,
==> complexité du système des formations documentaires
==> besoin de garantir un niveau de compétences aux employeurs
==> fragmentation des situations dans le secteur public
==> dispersion des niveaux de rémunération des professionnels
==> renforcement de la position du secteur au niveau européen
==> prévoir l’évolution des dispositions concernant notre secteur avant que l’extérieur ne nous les impose.

L’objectif de l’ADBS est d’inscrire son dispositif de certification au Répertoire national de la certification professionnelle.
Mais d’ores et déjà il a rejoint la certification européenne des compétences des professionnels de l’information et documentation, ou “eurocertification” mise en place depuis janvier 2005 par les organismes certificateurs membres du consortium européen CERTIdoc (utilisation des normes ISO 17024 et EN 45013)

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’entériner une expérience de terrain et une pratique professionnelle lorsque l’on n’a pas de diplôme ou lorsque le diplôme a été obtenu il y a longtemps ou lorsqu’il y eu une nette évolution du cursus professionnel.
Le certificat obtenu atteste des capacités professionnelles de son titulaire et garantit que ce dernier “connaît et sait appliquer à un niveau défini les règles de l’art dans le champ de l’information et documentation

En quoi consiste cette certification ?
Pour en bénéficier, il faut
– avoir 3 ans d’expérience au moins dans l’exercice d’une activité documentaire (5 pour le niveau expert)
– retirer un dossier (qui valait 200 F en 1998, il coûte aujourd’hui 50 €)
Celui-ci sera examiné par un jury composé de trois évaluateurs et donne lieu à une notation.
Le candidat est également convoqué à un entretien avec ce même jury pour répondre à des demandes de précision ou démontrer certaines de ses aptitudes
.
Sur l’avis argumenté du jury, le comité de certification délivre alors ou non le certificat.
– acquitter des droits pour obtenir le certificat et l’inscription sur le Registre des certifiés (pour compenser les frais supportés par l’ADBS pour le fonctionnement du mécanisme de la certification).
En 2008, le montant allait de 500 à 3.000 F. Aujourd’hui il va de 100 à 650 €.

En raison de l’évolution permanente de nos métiers, cette compétence peut se faire vérifier tous les cinq ans.

Pour en savoir plus, ne pas hésiter à voir les pages de l’ADBS qui traitent du sujet.

D’autres professions ont mis en place ce type de démarche de certification : les managers de projet, les auditeurs, les spécialistes de l’analyse de la valeur, les ingénieurs…

Et hop ! un papier de moins !