Je viens de lire un article intéressant d’Hervé Le Crosnier sur le site du Monde Diplomatique intitulé “à l’ère de l’informatique en nuages” et paru en août 2008.

Nous connaissons les nuages de tags. Là, il s’agit d’un autre type de nuages. Une remarque très pertinente à laquelle nous ne pensons pas assez :

On parle de « dématérialisation » pour désigner cette séparation entre le support physique et le contenu. Mais l’expression est illusoire : il faut bien que toutes ces informations soient stockées quelque part, que des tuyaux soient enterrés, des câbles posés au fond des océans… Plutôt qu’à la disparition du support, on assiste à sa transformation. C’est l’un des grands enjeux des batailles qui se livrent actuellement : qui va concentrer la gestion des informations dans ses centres de données, offrir aux particuliers et aux entreprises des outils de stockage et de diffusion ? Qui, finalement, fournira de la puissance de calcul pour toutes les opérations de « traitement de l’information » ?

Nos données fuient nos disques durs pour aller sur des serveurs dont nous ignorons tout et à propos desquels nous ne connaissons que le nom du site à qui nous les confions.
C’est ce système que l’on appelle “informatique en nuages” (cloud computing) car “les données sont réparties sur un nuage de machines, les centaines de milliers d’ordinateurs-serveurs dont disposent les géants du Web“.

Comme toute chose c’est à la fois un bien (plus de puissance, plus de capacités) et un mal (risque de perte d’autonomie). Je vous laisse découvrir l’article.

vrais nuages pour illustrer des nuages virtuels

A titre d’illustration un billet de juillet 2008 sur le blog de vnunet.fr illustre parfaitement les explications d’H. Le Crosnier.
Il parle de l’initiative de trois des plus grands noms de l’industrie technologique prise pour joindre leurs forces dans le cadre d’une nouvelle initiative d’informatique en nuages.

Transnets, le blog de Francis Pisani, signale le livre de Nicholas Carr “The Big Switch : Rewiring the World, from Edison to Google
Ce dernier parle de grandes “fermes de serveurs” qui stockent les informations.
A ce titre, cela met d’après lui “un pouvoir considérable entre les mains des individus, mais (…) encore plus grand entre les mains des compagnies, des gouvernements et autres institutions dont la fonction est de contrôler les individus. Le coeur des systèmes informatiques n’est pas fait de technologies d’émancipation. Il s’agit plutôt de technologies de contrôle

Voir également un billet de mars 2008 réseaux-télécom.net “Plus qu’un an ou deux avant que «L’informatique en nuage» ne soit prête pour l’entreprise, estime Forrester Research“, qui complète bien ce tour d’horizon.

Enfin, aux dernières nouvelles (du 5 oct.), Microsoft aurait un nouveau projet intitulé “Windows Cloud“, qui pourrait être une plateforme accueillant et gérant les logiciels connectés au Net d’où la nécessité d’un nouveau système d’exploitation.
Explications sur
http://www.pcinpact.com/actu/news/46420-windows-cloud-systeme-distribue-ballmer.htm
http://www.generation-nt.com/windows-cloud-ballmer-microsoft-actualite-163881.html
http://www.korben.info/windows-cloud-le-nouvel-os-de-microsoft-pour-les-developpeurs.html

En attendant, pour en savoir plus, il faut attendre à la fin du mois la Professional Developers Conference Microsoft qui aura lieu à Los Angeles.

Interrogations…
==> j’ai toujours eu la tête dans les nuages, mais si mon ordi s’y met aussi… que vais-je devenir 😕
==> ne dirait-on pas que le monde virtuel pénètre dans un trou noir ?