Je vous propose d’aller lire un article très intéressant, intitulé “La nouvelle loi d’archives face aux réalités de la profession d’archiviste
Ecrit par Agnès Dejob et Claire Bernard-Deust, il est paru dans la revue numérique du Centre d’histoire de Sciences Po “Histoire@Politique. Politique, culture, société“, n° 8 (mai-août 2009) dans le cadre d’une série d’articles sur les archives.

Signalé sur le forum de l’AAF, cela m’a permis de découvrir également la revue.

L’article est pertinent et souligne des points pratiques qui auraient mérités d’être pris en compte pendant la conception de la loi… mais hélas pour les archives comme pour bien d’autres sujet demander à nos politiques et aux fonctionnaires qui préparent les lois de prendre connaissance des avis des professionnels de la question relève d’une incapacité absolue et permanente de leur part quelque soit leur couleur politique et dans l’échelle du temps !

Quelques remarques notées :

==> “déclarer des archives définitivement incommunicables est par principe une aberration
comment ne pas être d’accord ? Un très long délai de communication et une autorisation nécessaire auraient sans doute suffit.

==> les professionnels “éprouvent en majorité ce sentiment de mécontentement. Et pour cause : ils sont à la fois contraints d’appliquer une réglementation complexe et contradictoire par certains aspects, et d’affronter un réel manque d’écoute
Quand nos hommes politiques comprendront-ils que cette absence d’écoute leur coûte très cher ?

==> la “spécificité des archives électroniques n’a pas été prise en compte dans la nouvelle loi
Un comble !

==> “Le débat sur la nouvelle loi sur les archives est l’arbre qui cache la forêt. S’il est primordial, il ne doit pas faire perdre de vue que l’accessibilité des archives dépend de nombreux paramètres, et ne peut être bien appréhendée sans une analyse globale du dispositif, par une prise en compte de l’ensemble de la chaîne de traitement qui accompagne le cycle de vie des documents
Et voici une bonne occasion de perdue.

==> “La fragilisation du réseau des archives”
Je reste interrogative sur cette affirmation qui est un des points forts du mécontentement des archivistes. Il s’agit de la remise en cause de l’organigramme qui réduit au sein du ministère de la Culture la Direction des Archives de France à un service intégré à la Direction générale des patrimoines de France. Ceci étant source pour eux d’une perte de lisibilité et d’autorité.

Pour citer l’article dans une bibliographie :
Claire Bernard-Deust, Agnès Dejob, «La nouvelle loi d’archives face aux réalités de la profession d’archiviste», Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°8, mai-août 2009