Le web2.0 a atteint tous les aspects de la vie de l’info-doc. C’est une bonne chose, mais qu’apporte t’il ? Eh bien comme le remarquent Corinne Leblond et Fabrice Papy, nous avons atteint “(…) une phase de maturité des Technologies de l’Information et de la Communication qui révèle aujourd’hui une technique s’effaçant (progressivement) devant – et au profit de – l’Humain

Alors, cette association TIC/homme, qu’apporte-t’elle ? Examinons les interventions faites par des chercheurs et des professionnels de l’info-doc témoignant de leurs recherches et expériences lors de la journée d’étude du 22 mai dernier intitulée “La bibliothèque à l’heure du Web 2.0 : amélioration significative du service aux usagers ?” (qui au passage traitait aussi des musées).
Cette journée était organisée par le SCD de l’université d’Artois avec le laboratoire de recherches “Document numérique & Usages” de l’université Paris 8.

Quelques points intéressants montrant l’apport du web2.0

==> L’expérience acquise en matière de web2.0 par plusieurs musées permet une analyse de l’interactivité, de l’information et de la communication apportée par leurs sites (Geneviève Vidal)

==> les utilisateurs d’un catalogue web2.0 acquièrent non seulement une “posture d’acteur certes indépendant et autonome mais également plus apte à accueillir les propositions de médiation et de fonctionnement en réseau” (Corinne Leblond et Fabrice Papy)
Voilà qui devrait faire taire définitivement ceux qui pensent que nos ‘clients’ n’auront plus besoin de nous

==> le web2.0 permet d'”améliorer, approfondir et diversifier les moyens à mettre en oeuvre pour remplir les missions de la bibliothèque et ainsi valoriser celle-ci” (Véronique Delannay)

==> la participation de l’utilisateur (… que je n’aime pas ce terme, d’autant que s’il participe il n’est plus seulement ‘utilisateur’) peut se résumer ainsi :
. il organise l’information (drag and drop)
. il peut ajouter ou supprimer du contenu
(Céline Faure) (je n’ai mis là que ce qui me paraît essentiel)

Voici une information (merci Brainsfeed) qui m’intéresse : un livre virtuel, libre, pour découvrir la suite bureautique concurrente de Ms-Office, OpenOffice.
Je suis très tentée par OpenOffice mais craint trop un changement aussi radical non pas tant en termes de nouveaux apprentissages qu’en termes de capacité d’échanges avec ceux qui ne sont pas en libre.
Suis preneuse de toute information sur vos expériences en la matière.

Ce livre de 230 pages (format PDF) s’appelle “Changer pour OpenOffice.org” explique comment faire ses premiers pas dans le monde de la bureautique libre.
Il est gratuitement téléchargeable à partir du site Framabook, le “département” livre de Framasoft (site web qui défend et promeut le développement du mouvement libre).

Il a le mérite de rassembler beaucoup d’informations (connues, certes) dont – entre autres – les moteurs & métamoteurs de recherche
C’est la page “guide” du blog Realclic

Il s’agit de Searchcrystal

Il présente le résultat sous forme graphique, succession de cercles représentant les moteurs. Plus les url sont proches du rond central plus leur place est importante dans les résultats. Cela permet de voir par quel moteur a été trouvé le site.
Et l’on peut spécifier un type de recherche : web, images, videos, news, blogs, tags, mashup, wikipedia.
En fonction du type déterminé, Searchcrystal déterminera les moteurs les plus efficaces.

Vous pourrez également
– envoyer votre résultat de recherche à vos amis et également importer le graphique sur votre blog
– étirer ou rétrécir les cercles afin d’y voir plus clair
– voir le positionnement du résultat dans les moteurs en positionnant votre souris sur le petit logo triangulaire devant le résultat

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sources
http://tweeby.com/feed.php?y=2007&m=07&d=14
http://www.realclic.com/blog/?p=28

Une étude scientifique menée par le métamoteur Dogpile avec les étudiants de l’Université technologique du Queensland et l’Université de l’Etat de Pennsylvanie a mis en exergue les différences de résultats entre quatre moteurs majeurs : Google, Yahoo, Windows Live et Ask.
Elle est résumée sur le Journal du Net.

Ainsi,

A partir des 19 332 requêtes (saisies sur chacun de ces moteurs), plus de 770 000 résultats ont été étudiés. Sur ces résultats, seuls 0,6% – c’est-à-dire 4 955 – se sont répétés sur les quatre moteurs et 88,3% – soit 685 432 – sont restés propres à un seul moteur.

Qui a dit que les documentalistes ne serviraient plus à rien ?

source : le blog de l’EBSI

S’il n’y a qu’une chose à retenir, c’est que cela correspond à une évolution de nos pratiques en trois points fondamentaux qui nous touchent au quotidien qu’on le veuille ou non

1. – JE ==> NOUS
participation collective (blog, wiki, partage des signets…)

2. – CLASSER ==> CHERCHER
la notion de classement a évoluée vers la notion de recherche (tag…)

3 – PJ ==> LIEN
La pièce jointe que l’on envoie sera modifiée dans 2 jours, la personne n’aura alors plus la bonne version. Envoyer un lien vers le document, celui-ci sera toujours d’actualité

source : Barcamp de Lille le 24 mai dernier “usages et entreprises 2.0”, intervention de Louis Naugès que je vous suggère d’aller regarder sur http://barcamplille.novastream.fr/tv/ ainsi que les autres interventions

Un point intéressant a été fait lors du barcamp de Lille en mai 2008 organisé par l’ESC Lille sur l’intégration progressive des technologies du web 2.0 dans les entreprises.
Les vidéos sont accessibles.
A noter celles de
– Louis Naugès (digital natives),
– Pierre Mongin (mindmapping),
– Bertrand Duperrin (Entreprise 2.0 pour manager l’intelligence collective au quotidien),
– Emilie Ogez (L’identité, la réputation et le recrutement numériques),
– Christophe Willaert (web sémantique)
tous bien connus dans leur spécialité.

Une page de présentation pour en savoir plus

Merci à Klog… toujours indispensable de lire son blog !

Allez voir cette page intitulée “Droits d’usage et de reproduction des oeuvres scientifiques – Lien avec les archives ouvertes

Il s’agit de la traduction française réalisée par l’ABDU du document de la fondation SURF (néerlandaise) qui met à disposition une traduction en anglais de son site dédié au copyright.

Le site de Surf, qui se propose de répondre en premier lieu aux questions des auteurs, présente les relations qui existent entre les différents acteurs impliqués dans la publication (auteur, institution, éditeur…).

Voir aussi un livre complet sur le sujet “Guide pratique du droit d’auteur” réalisé par Anne-laure Stérin (542 pages) paru aux éd. Maxima
pour en savoir plus : http://www.maxima.fr/index-fiche-296-Guide-pratique-du-droit-d-auteur.html

Je viens de recevoir la dernière newsletter de J. Ph. Accart qui nous informe que la 3e éd. du livre “le métier de documentaliste” est paru.
La 1e éd. date de 1999 (10.000 ex. vendus) et la seconde de 2003 (épuisée)
Tous les 4 ans une nouvelle édition, bravo pour ce livre de base sur nos métiers.

Retrouvez sa présentation sur son blog
Vous y trouverez aussi la préface qu’a écrite la présidente de l’ADBS, Martine Sibertin-Blanc, ainsi que le sommaire

J’en profite pour vous signaler une page portail sur le métier de professeur documentaliste
http://www.ac-reims.fr/datice/cdi/professiondoc/metier.htm

Un groupe de recherche sous la coordination de la Haute Ecole de Gestion Suisse a réalisé une étude sur la “divergence accrue entre la compréhension des utilisateurs, la conception des moteurs de recherche bibliographiques et la modélisation des données.
Le projet ACUEIL a établi un catalogue des erreurs, qui permet de se diriger dans la bonne direction vis-à-vis de l’utilisateur concernant l’organisation de nouvelles interfaces, l’amélioration des moteurs de recherche et l’adaptation de la modélisation des données

Voici les questions auxquelles le groupe a tenté de répondre :
* Quelles sont les stratégies de recherche des utilisateurs ?
* Quel est le mode de requête le plus utilisé ?
* Quel est le pourcentage des requêtes avec ou sans succès ?
* Quelles sont les fautes les plus fréquentes pendant la recherche ?
* Existe-t-il des stratégies de recherche des utilisateurs qui exigent une adaptation des moteurs de recherche ou des catalogues ou de la modélisation des données ?

Ce site me semble incontournable dès lors que l’on s’intéresse aux OPACs.

En matière de recherche par exemple, je me souviens de discussions animées à propos de la recherche expert…
Or c’est le type de recherche le moins utilisé, la préférence allant de loin à la recherche simple, puis à l’utilisation de l’index puis des mots clés ! De quoi réjouir le coeur de nos indexeurs !

Merci Emmanuel de nous avoir signalé ce site.

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