le monde de l’info-doc - articles archivés

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Nos jeunes en cours de formation sont parfois très limites dans l’écriture.
Or, notre rôle n’est pas seulement de savoir trouver mais aussi de faire savoir.
A ce titre, nous devons résumer, formaliser, mettre en forme, publier.
L’importance du choix des mots, d’une expression claire et synthétique est incontournable

Langage SMS, faute de français qui peut rendre erronée une information, pauvreté des mots… et voilà une dévalorisation certaine de notre profession. Voire même un suicide.

Je ne parle même pas de la forme des présentations souvent très laxistes !

La CADA a rendu le 26 mai dernier un avis n° 20111743 que je vous propose d’aller lire car y sont précisés les principes généraux à suivre en matière de calcul du montant des redevances et de la durée des licences.

Un billet du Bouillon des bibliobsédés intitulé “Des journalistes… au journalisme” a piqué ma curiosité, et je suis allée voir les slides d’Olivier Le Deuf qu’il signale.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi il manque vraiment les commentaires de l’auteur, car certains slides tels quels laissent nettement sur sa faim.

Sylvae estime que cette présentation va dans le sens d’une intervention de Marc Bassoni sur « Les pratiques documentaires des journalistes à l’heure des nouveaux médias : une rupture programmée » et signale la conclusion qu’en a tirée Yves Desrichard dans le BBF : il ne s’agit plus pour eux d’être seulement des “passeurs de connaissance”, mais aussi des acteurs des « communautés expertes au service de la médiatisation des questions sensibles » ; d’où des journalistes qui se sentent dépossédés pendant que les bibliothécaires (et documentalistes) s’y investissent pleinement.

Pour ma part, je pense que le parallèle entre journalistes, bibliothécaires et documentalistes, que ce soit comme passeur de savoirs ou comme intervenants dans des communautés se situe là
1. bien resituer le sujet (ce que font trop rarement les journalistes à mon goût)
2. ne pas prendre parti sur le fond du sujet ou alors de le signaler clairement (ce qu’ils font encore moins souvent)
Mais pour cela encore faut-il qu’ils acquièrent un bon niveau de connaissances et une présentation de leurs textes irréprochable tant sur le fond que sur la forme accompagnés d’une certaine honnêteté intellectuelle…
Car un journaliste qui connaît mal son sujet, est incapable d’expliquer les tenants et les aboutissants, qui s’exprime mal et mêle sa vision personnelle du sujet à ses explications ne vaut pas un clou.

Qu’est-ce qu’un ‘courtier en information’ ? Dans le monde des sciences de l’information, la réponse est claire (?!). C’est un professionnel qui partage et négocie son savoir (François Nonnenmarcher). Il est l’interface entre les sources informatives, les systèmes d’information auxquels il ajoute de la valeur ajoutée (Studya).

Toutefois l’intitulé n’est pas très fréquent et mérite qu’on s’y arrête.
Marie Cutajar dans sa thèse soutenue en 1997 et titrée “Les courtiers en information” a émis des idées très intéressantes, estimant que cet intitulé correspond à une période charnière entre le moment où les professionnels de l’information (bibliothécaires et documentalistes) font traditionnellement leur métier et celui du développement de la gestion des connaissances, de la veille et de l’intelligence économique. Cette période charnière correspond ainsi au moment de leur prise de conscience d’être des médiateurs.
Elle dit que s’il existe un vaste marché de courtage en information, il n’y a pas de profession de “courtier en information”. Je crois qu’elle a raison et que cela est toujours vrai.
D’ailleurs à ce jour sur le portail de l’IE, parmi les métiers cités, le courtier n’apparaît pas. Seuls y figurent les veilleurs, analystes, KM, lobbyistes, consultants, auditeurs…

En tout cas tant pour ce qui concerne la médiation comme le courtage, il y a un pan d’activité dont on parle peu alors qu’il existe et qui pourrait se développer beaucoup plus : il s’agit d’offrir ces mêmes services pour des projets communs à plusieurs entreprises.
Les inciter à faire alliance, à créer des partenariats sur ce sujet. Un créneau à mon avis prometteur.

Comme le souligne à juste titre un article des Echos, l’hésitation à aller vers ce type de réseaux réside dans la peur de se faire voler son savoir-faire (due à une insuffisante garantie de sécurité) et/ou de perdre son indépendance.
Il y a quelques années une expérience en la matière dans le monde des industries automobiles avait été lancée en Auvergne. Je ne sais pas où elle en est actuellement, mais apparemment d’après cet article des Echos c’est dans ce secteur que cela se développe le plus.

Je vous propose d’aller lire “L’entreprise en réseau : approches inter et intra-organisationnelles” de Gilles Paché (Université de Montpellier 1. France) et de Claude Paraponaris (Université de la Méditerranée, Aix-Marseille 2. France) aux éd. ADREG. (Association pour la diffusion de la recherche sur l’entrepreneuriat et la gestion.), 1993 mis à jour en 2006 et téléchargeable.
L’ouvrage a été publié en 1993 par les Presses Universitaires de France (PUF) dans la collection “Que Sais-je ?”
Voir aussi
http://www.themavision.fr/jcms/c_159369/le-projet-pme-services-industrie
http://cazes.cnam.fr/QNPI/Actes/laperche1.HTML (un peu vieux)

Après les médiateurs en information, les courtiers en information viennent les infomédiaires, intermédiaires d’échange d’informations entre le fournisseur et le consommateur
Exemple : Désigne un site d’information ou de communauté qui, à partir de l’information produite, propose un lien direct pour passer commande auprès d’un fournisseur agréé. L’infomédiaire jouant donc à la fois le rôle de prescripteur et celui d’intermédiaire (source).
Pour mieux comprendre : Les infomédiaires sont des intermédiaires qui établissent une relation entre une offre d’information diversifiée et une demande éclatée (source)
Mais là de mon point de vue nous nous éloignons un peu.
Sur ce sujet voir http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RES_160_0163

Je ne suis pas sûre d’avoir été très claire ???

Décidément il est difficile de faire évoluer les mentalités en même temps que les pratiques.
Ainsi dans la lettre n° 38 de l’EHESS, Goulven Le Brech écrit en conclusion de son article intitulé “la sagesse de l’archiviste” :

Sa position (l’archiviste) parfois délicate de « passeur » de mémoire, faisant de lui un nomade errant de bureaux en bureaux, de problématiques en problématiques, l’oblige à une certaine humilité, et il fait sienne cette belle formule du Tao to King :
L’ouvrage accompli
Se retirer

A l’heure du Records management, à l’heure où le mode projet est devenu incontournable, parler d’humilité ne me paraît pas la meilleure façon de s’imposer dans les équipes ni de faire connaître ses compétences et donc son utilité. Et rappeler la conception de l’Archive de Foucault n’est pas là dans son milieu: le Records management au coeur d’un organisme n’a à mon sens plus grand chose à voir là.
Par contre, en parler dans le cadre des archives historiques d’un organisme comme l’EHESS y trouve bien sûr son sens.

A part ce mouvement d’humeur final, j’ai lu avec intérêt cet article. Et lorsqu’il parle de la suspicion à laquelle est parfois confronté l’archiviste tant par la Direction que par les Services en matière de discrétion et de surveillance, il a tout-à-fait raison. Mais dès lors que l’on explique (en termes professionnels mais simples) les règles suivies et à suivre cela ne tient généralement pas longtemps. Et lorsque l’on tire une épine du pied à l’un ou à l’autre, c’est un collègue ou un directeur convaincu que l’on gagne.

Cela fait un moment que ce billet était en ‘brouillon’. Peut-être est-ce dû à un mélange qui me procure malaise entre la notion d’archive étudiée au sens sociologique, historique voire philosophique et celle d’archive en tant que Records.

… Je crains n’avoir pas été très claire !

___________
A propos de Gilles Deleuze et de Michel Foucault, on peut lire rapidement
http://www.texte.ca/MARTYf.pdf
http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=2019
http://www.insense-scenes.net/site/index.php?p=article&id=22

Pour tout savoir sur le sujet si vous n’avez pas participé à l’atelier ADBS du 23 mars à Documation, un livre blanc intitulé “Introduction à la série des normes ISO 30300, Système de management des documents d’activité
Intégration du records management et perspectives d’évolution de l’ISO 15489
” vient d’être publié par la Commission de Normalisation 11 de l’AFNOR.
Il porte sur
– les nouvelles normes de la série Iso 30300, Système de management des documents d’activités
– les évolutions à venir de l’ISO 15489 sur le Records management.

Son objectif : expliquer l’apport des nouvelles normes ISO 15489 et ISO 30300 et faire prendre conscience de l’importance de leur rôle.
Comme le commente l’ADBS,

L’objectif avoué de ces nouvelles publications de normes est de positionner le management des informations et des documents au plus haut niveau des organisations, celui de leur stratégie et de leur politique. Ainsi, les projets de records management, « en s’inscrivant dans une démarche de management de la qualité, constituent dorénavant un des maillons de la stratégie et de la bonne gouvernance des organisations », peut-on lire en conclusion du document.

Voir aussi la présentation faite par l’AAF

A noter que l’accès du document peut être télécharger gratuitement.

j’en profite pour signaler la page du site de l’AFNOR, où se trouve sa ‘BIVI’ (Bibliothèque virtuelle fonctions documentaires, documents et normes). Les textes des normes sont accessibles sur abonnement, avec essai gratuit possible.

Dans son billet intitulé “ Quiki, un nouvel outil de recherche qui propose une expérience de l’information“, Fabrice MOLINARO présente ce nouvel outil de visualisation multimédia de données (textes, images, vidéos, données structurés, etc.). Les résultats de la recherche effectuée sont commentés par le système grâce à une voix de synthèse.
On peut même faire des propositions de sites ou de vidéos.
Qwiki, comme wiki et quick, d’après Hervé Kabla.

La curiosité étant une très belle qualité, je suis allée voir et j’ai tapé ‘archives’.
J’ai été étonnée de constater que la France y ait une belle place. Mais n’ai rien vu/entendu sur la notion de Records management en tant que telle.

Expérience intéressante mais à condition d’avoir le temps : ne pas compter sur une lecture en diagonale. Car ce n’est pas à proprement parler un moteur de recherche. C’est plus près effectivement d’un(e) wikipedia/encyclopédie que d’un moteur de recherche.

Et pour l’instant tout est en anglais.

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quelques autres appréciations ==>

http://altaide.typepad.com/jacques_froissant_altade/2010/10/qwiki-le-futur-de-la-recherche-sur-le-web-.html
http://www.lesnumeriques.com/qwiki-futur-google-impressionnant-news-16611.html
http://www.nicolasbordas.fr/et-si-qwiki-demodait-wikipedia
http://www.fredzone.org/qwiki-le-moteur-de-recherche-du-futur
http://be-virtual.ch/blog/?p=386
http://www.hervekabla.com/wordpress/qwiki-sera-t-il-le-futur-moteur-de-recherche-qui-bousculera-google/
http://www.wikio.fr/high-tech/internet/moteurs_de_recherche/qwiki

Si le sujet vous intéresse, je vous propose d’aller écouter cet interview réalisé aujourd’hui dans le cadre de l’émission “La Fabrique de l’Histoire” par Emmanuel Laurentin sur France Culture

Le “livre blanc sur l’état des musées en France” intitulé “Soyons ambitieux pour les musées de France“, rédigé par Christophe Vital, président de l’AGCCPF a été présenté au Conseil Économique et social vendredi dernier.
Aux dires des Conservateurs auteurs du livre blanc les choses iraient mal.
Mais d’après ceux qui l’ont lu, ils savent aussi se remettre en cause. Alors, restons un tout petit peu optimistes.

Pour en savoir plus, voir
– le site de l’Association générale des Conservateurs des Collections publiques de France
– celui de l’Association des professeurs d’archéologie et d’histoire de l’art des Universités (APAHAU)
– l’article du Monde

Dommage que le document ne soit pas en accès libre pour que chacun puisse se faire sa propre idée… Pour le lire, il en coûte – tout de même – 25 € pour une centaine de pages.

Je signale au passage pour les jeunes (et les moins jeunes) en recherche d’emploi dans le monde de l’histoire, des archives et des musées qu’il y a des offres d’emplois sur le site de l’AGCCPF

Tel est le thème de la journée d’études de ce jour organisée par la section archives économiques et d’entreprises de l’Association des archivistes français (AAF/SAEE), en partenariat avec le groupe GDF-Suez et l’Association du souvenir Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez.

Les pra­ti­ques et les moda­li­tés d’exer­cice de la fonc­tion ne ces­sent d’évoluer. Le profil de l’archiviste d’entreprise (…tend) à deve­nir ce que l’on appelle plus com­mu­né­ment un chef de pro­jet (…) pour mener à bien la déma­té­ria­li­sa­tion des sup­ports, la mise en place d’un sys­tème d’archi­vage électronique (SAE), des outils de repor­ting, une exter­na­li­sa­tion vers des tiers archi­veurs, etc.

Un blog spécifique à cette journée a été mis en place. Il est prévu d’y ajouter interviews, vidéos, photos… Voilà qui devrait être intéressant.

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