Un article paru dans Le Monde daté d’hier signale les difficultés d’un fonds photographique important de trois journaux parisiens parisiens, Paris-Soir, Match et France-Soir, années 1930 – 1970 déposées sous forme de don à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris en 1988.

La Revue de la Tribune de l’Art, revue sérieuse s’il en est, a rédigé aujourd’hui un papier très intéressant sur le sujet. A lire absolument.

PaperBlog en a fait également un billet qui apporte son éclairage.

Au vu de ces textes, la directrice n’est pas très claire sur le sujet, c’est le moins que l’on puisse dire.
Ma conclusion : absurdité et tristesse du non respect des archives au cœur des archives.
Question : Que fait la ville de Paris ? Que font les Archives de France ?
Conclusion : affaire à suivre.

Gustave Thibon, appelé le ‘philosophe paysan’ et ami de Simone Veil la philosophe reçut en 2000 le Grand prix de philosophie de l’Académie française (comme Ricoeur en 1991 et Deleuze en 1994, excusez du peu)

Je retiens de lui cette citation que certains feraient bien de méditer :

Etre dans le vent n’est qu’une ambition de feuille morte

Mais d’autres l’attribuent à La Rochefoucauld (Maximes).
D’autres encore à Milan Kundera…

Allez savoir ! mais peu importe à la limite ! Ce qui compte, c’est le fond et cette observation, vraiment, je la trouve excellente !

Je vous parlais (sic) dans un billet du 21 janvier de la journée d’études sur le thème “Je me souviens…. de l’Internet. Traces et mémoires du numérique” avec l’INTD et des associations d’utilisateurs de logiciels du monde des bibliothèques et centres de documentation spécialisés.

Je n’ai pas pu aller comme prévu assister à cette journée, mais je viens de voir que l’on peut retrouver les interventions des participants sur le site du Fulbi

C’est avec grand plaisir que je vous signale un nouveau blog sur les archives, l’archivitécairaliste (mais la doc y trouve son compte aussi)

Son objectif : inventer des mots valises et des néologismes documentaro-informationnels.
Il propose que l’on participe à cette “œuvre collaborative totalement inutile“, certes, mais totalement sympathique !

A l’approche du printemps et en cette pérode vacancière, n’hésitez pas à aller le découvrir histoire de changer d’air
😉

J’ai retrouvé un compte-rendu intitulé “Dans 10 ans : votre entreprise et les NT” paru dans Archimag de novembre 2001, que j’avais mis précieusement de côté. Il concernait un colloque du Centre des Jeunes Dirigeants dont le titre était “Dans 10 ans l’entreprise… Qu’aurons nous fait des nouvelles technologies ?
Oui, c’est vrai que cela ne fait pas tout à fait 10 ans, mais je n’ai pas résisté à la tentation.

Tout d’abord pour Joël de Rosnay Internet étant partout dans 10 ans, “il aura perdu sa majuscule”.
Là, il était peut-être un peu optimiste, mais c’est vrai que nous avons bien progressé. La preuve : nous sommes passé de 20 % d’internautes à plus de 63 % aujourd’hui, ce qui est une belle progression, mais il en manque encore presque 40 % (source de ces chiffres)

Philippe Breton rappelait que les outils de consommation ne sanctifiaient pas ce qu’ils transportaient.
A ce jour, à juste titre me semble t’il, il faut continuer de le rappeler ! Rien ne semble s’améliorer sur le sujet.
En complément si je puis dire, Robert Misrahi estimait que c’est la relation qui est importante, pas la communication elle-même.
Avons-nous beaucoup avancés sur le sujet ? j’en doute. Une réflexion à poursuivre.
En tout cas, il est intéressant de noter que certains aujourd’hui estiment que ce n’est pas tant la manière dont on produit des informations que celle dont on les consulte qui nécessite interrogation. En l’occurrence, voir le billet “comment consultons-nous nos images ?” par Hubert Guillaud.

Enfin, deux points importants étaient abordés :

1. le développement de l’esprit de communauté dans le milieu professionnel
D. Ettighoffer affirmait “nous allons devenir des communautés professionnelles, des communautés de métier”
Il y a eu effectivement un bon développement sur le sujet, mais il reste encore beaucoup à faire.
Cisco est un bon exemple d’application en la matière
Je suppose qu’on peut faire entrer ici la méthode de ‘storytelling‘ (définition)visant à partager les connaissances tacites ou implicites d’une organisation, contenues dans une situation vécue ou dans une histoire racontée. Cela entre plus dans la gestion des connaissances mais nécessite de mon point de vue la participation de chaque réseau.

2. Y. Lasfargue estimait qu’en 2010 “on se demandera où l’on est, où finit et où commence l’entreprise
A mon avis les problèmes d’organisation et de définition de responsabilité qu’il prévoyait en conséquence et avec juste raison ne sont à ce jour qu’exceptionnellement résolus par les entreprises (une des exceptions). L’interpénétration vie professionnelle/vie privée n’est trop souvent que l’envahissement du temps de vie professionnelle sur le temps de vie privée et génère le mal être au travail. Ce stress n’est hélas pas une vue de l’esprit. France Télecom est la partie visible de l’iceberg.

D’après une étude américaine récente portant sur 90.000 personnes réparties dans 18 pays, il ressort que
* seuls 38% des employés estiment que le haut management est réellement intéressé par le bien-être
des employés
* moins de 4 sur 10 pensent que les cadres supérieurs communiquent ouvertement et honnêtement
* moins de la moitié d’entre eux pensent que les décisions du top management sont conformes avec les
valeurs qu’ils pensent être celles de l’entreprise

Aujourd’hui les termes ‘entreprise 2.0 et management 2.0.”Le management 2.0” apparaissent et reste pour l’instant l’apanage de quelques trop rares sociétés. Espérons qu’elles feront écoles car la définition est alléchante : “Le but du Management 2.0 est de rendre toute organisation aussi génialement humaine que l’est toute personne qui y travaille“. Je ne peux que vous conseiller d’aller lire le billet de Bertrand Duperrinil ne suffit pas de petits ajustements périphériques pour donner une utilité aux outils mais une véritable refonte systémique pour qu’ils servent de catalyseur à un nouveau mode d’organisation“.

Enfin, je vous suggère de lire un double avis et exemple à propos des entreprises 2.0 avec le billet intitulé “L’ingéniérie sociale à l’heure des réseaux sociaux

Rendez-vous dans 10 ans ?

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voir aussi

==> http://www.selfway.fr/accueil/2009/01/google-ouvre-son-ecole-de-d%C3%A9veloppement-personnel.html
==> http://poncier.org/blog/ un blog sur l’entreprise, le web, et le travail collaboratif… vers le management 2.0 et notamment son billet “Management 2.0 : la circulation de l’information fait évoluer le management
==> un double avis et exemple à propos des entreprises 2.0 avec le billet intitulé “L’ingéniérie sociale à l’heure des réseaux sociaux
==> http://gillesmartin.blogs.com/zone_franche/2009/02/le-but-du-management-20.html
==> http://talentpower.free.fr/?p=212
==> http://blog.m2ie.fr/post/2009/07/21/Management-20-:-collaborer-l-avenir-de-l-entreprise
==> http://www.duperrin.com/2008/05/18/entreprise-20-management-20-rh-20-et-culture-20-selon-jon-husband/ et http://www.duperrin.com/2008/12/18/entreprise-20-mes-predictions-pour-2009/#more-1723

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mon point de départ

Archimag n° 149 – novembre 2001, Dans 10 ans : votre entreprise et les NT
http://nouveaumanagementdelinformation.viabloga.com/management_2_0.shtml

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renvois

source de ces chiffres
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39381154,00.htm

définition
Définition simple : le fait de substituer aux arguments raisonnés et aux analyses chiffrées le poids d’une bonne histoire source http://responsables.free.fr/?Le-Storytelling-a-la-Francaise-une
Pour en savoir plus sur le storytelling
http://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2005-6-page-247.htm
http://storytelling.over-blog.fr/

J’ignorais jusque là l’existence d’un Award (le 7e) pour le meilleur archiviste de l’année par le biais de la Scone Foundation. Voici chose faite grâce au forum de l’AAF.

J’ai aimé lire que les archivistes

ne sont pas là pour remplir la tâche fastidieuse de conservation de documents, mais pour « défendre les libertés civiles, encourager la transparence », et surtout « faciliter la réconciliation historique entre d’anciens ennemis »

Lorsque l’on sait que le prix cette année a été attribué à un Israélien et à un Palestinien, cette affirmation a tout son poids.
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sources
http://www.actualitte.com/actualite/16875-archivistes-veritables-defenseurs-paix-monde.htm
http://www.booksourcemagazine.com/story.php?sid=86
http://www.archivesnext.com/?p=894
http://www.newyorker.com/online/blogs/books/2010/02/are-archivists-todays-real-peacemakers.html

Allez donc voir sur le site de l’IABD la révolte des associations d’archivistes, bibliothécaires, documentalistes d’Europe et de tous les pays.

Merci à Bibliobsession, comme d’hab, d’être vigilant et d’attirer notre attention.

Pourquoi est-ce que cela urge ? parce que,

depuis le printemps 2008, l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, le Canada, la Corée du Sud, l’Australie ainsi qu’un certain nombre d’autres pays négocient secrètement un accord commercial destiné à lutter contre la contrefaçon (Anti-Counterfeinting Trade Agreement). Suite à des fuites de documents confidentiels, il apparaît clairement que l’un des buts principaux de ce traité est de forcer les pays signataires à mettre en place des mesures de répression de partage d’œuvre sur Internet sous la forme de “riposte graduée” et de filtrage du Net

Ainsi,

pour lutter contre le téléchargement illégal, l’ACTA imposerait à tous les pays signataires d’engager la responsabilité des FAI (Fournisseurs d’accès à Internet), de mettre en place de manière systématique des mesures de filtrage du réseau et de blocage de l’accès aux sites et d’organiser un dispositif de riposte graduée sans passer par le recours au juge afin de couper l’accès à Internet des contrevenants. L’ACTA consacre par ailleurs à nouveau la notion de DRM (Digital Rights Management – gestion des droits numériques) et renforce les moyens de lutte contre leur contournement. Cette menace n’a plus rien d’hypothétique à présent, puisque les parties ambitionnent de clore les négociations au cours de l’année 2010. En ce mois de janvier, les pays négociateurs se réunissent au Mexique, pour un septième round de discussions. Une huitième rencontre est prévue pour le mois d’avril, vraisemblablement en Nouvelle-Zélande

.

Voir également le site de La Quadrature du cercle pour mieux comprendre le problème.

Mes citations viennent respectivement de La Quadrature et de Bibliobsession.

ce n’est pas toujours simple !
Pour tous ceux qui vont bientôt partir à la recherche d’un stage, je signale le billet d’Abricocotier qui a recensé une trentaine de sites.

Je vous signale l’excellent point fait sur ce sujet par le sénateur Trégouet dans le dernier @rt Flash n° 542 et vous invite vivement à aller lire l’article.

Il explique comment

en quelques mois, la mobilisation concertée des acteurs publics et privés et l’établissement d’un dialogue constructif avec Google, acteur incontournable de l’économie virtuelle planétaire, ont permis de jeter les bases d’un cadre de partenariat nouveau et équitable en matière de numérisation, d’exploitation et de diffusion du patrimoine culturel mondial.

Voir ci-après d’autres pistes, mais bien que cela ne soit pas tout à fait le sujet je ne résiste pas à la tentation de vous envoyer regarder le billet de S.I.Lex intitulé “Archives en ligne, une étude de réutilisation des conditions“. C’est ce que l’on appelle ‘du bel ouvrage’ !! A lire absolument.

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Sur le sujet, voir aussi

==> le rapport de Bruno Ory-Lavollée intitulé “partager notre patrimoine culturel – propositions pour une charte de la diffusion et de la réutilisation des données publiques culturelles numériques” de juillet 2009

==> le résumé de Michèle Battisti intitulé “Les enjeux de la numérisation du patrimoine en quelques mots-clés” des conférences organisées par la BNF et des Universités françaises sur le thème “Numérisation du patrimoine des bibliothèques et moteurs de recherche : deuxième journée d’étude à la BnF

Nous savons tous que nous avons toujours tendance à ‘en faire trop’ lorsque nous préparons nos slides.
Alors que cela peut gêner l’écoute ; il est en effet difficile pour notre auditoire de se concentrer à la fois sur des phrases écrites trop construites et suivre attentivement le développement oral.
Or, l’objectif principal, c’est
– faire passer un message
– être compris.

Mais aujourd’hui, la mode veut qu’il n’y ait plus qu’une présentation très spartiate de nos slides : une et une seule idée par slide en trois/quatre mots (Voir le billet du blog “Dips for Trainers“)

Et là, je trouve que cela devient exagéré. Faire simple, être rigoriste oui, faire spartiate, non. Pourquoi ?

==> Tout d’abord parce que notre public est mélangé entre ceux qui sont plus auditifs que visuels, ceux qui – à l’inverse – sont plus visuels qu’auditifs et qu’à ce titre chacun doit y trouver son compte.
Voir les travaux d’Antoine de La Garanderie si le sujet vous intéresse (*).

==> Et d’autre part, pour moi, une présentation type Powerpoint doit permettre à mon auditoire de suivre la trame de ce que je dis et lui permettre d’y relever une phrase clé de mon intervention bien mise en évidence. Et de retrouver et récupérer éventuellement la présentation afin de se l’approprier.
Cet objectif peut se résumer ainsi :
. donner de la force à ses idées pour les exprimer clairement,
. mettre en valeur les points clés.

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Pour approfondir le sujet

http://www.garrreynolds.com/Presentation/slides.html
http://www.conseilsmarketing.fr/communication/comment-faire-un-powerpoint-“a-l’americaine”
http://www.powerpoint-presentation-power.com/
et si vous ne connaissez pas , c’est le moment de découvrir Slideshare, un endroit où stocker ses slides.
Cela m’a permis de découvrir ceci

et avec un gros zeste d’humour

http://www.slideshare.net/AnneC/c2-quels-supports-utiliser-dans-mes-cours (quelques éléments à regarder)

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(*)A propos d’Antoine de La Garanderie
http://helios.univ-reims.fr/Labos/LERI/membre/bittar/Motivation/html-rapport/motivation/node11.html
http://www.garanderie.com/
http://biancopelle.chez-alice.fr/html/gestion_mentale.html

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source
Merci Brainsfeed pour avoir signalé les exemples de Dips for trainers
“Les ‘bullet points’ (listes à puces) néfastes pour la mémorisation”

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