Un manuel intitulé “Climat des magasins d’archives : objectifs, moyens, méthodes – Petit manuel de climatologie appliquée à la conception des bâtiments d’archives” vient d’être mis en ligne sur le site des Archives de France. Il est donc accessible à tous. Il a été rédigé pour la Direction des Archives de France par Pierre Diaz Pédregal de la société In-Extenso.

Et comme le précise l’instruction DITN/RES/2009/014 en date du 23 novembre 2009

Il s’agit par conséquent d’un manuel de climatologie à visée didactique qui, à ce titre, peut être lu tout autant par un archiviste, un climaticien, un architecte, un ingénieur d’un bureau d’études, un technicien du bâtiment ou encore un spécialiste de conservation préventive.

Cette directive présente de façon précise le manuel et insiste sur les points forts qui demandent une observation stricte :
– s’assurer à chaque versement que le contenu est sain
– donner la priorité
. au conditionnement des fonds
. à la lutte contre la poussière sur les tablettes et les contenants
– veiller à la maintenance des équipements installés.

Chaque archiviste peut tirer profit de la lecture du manuel.

Merci à Françoise Banat-Berger du Département de l’innovation technologique et de la normalisation (DITN) de l’avoir signalé sur le forum de l’AAF.

Rappel de la définition de ce qu’est une bibliothèque numérique

Les bibliothèques numériques sont des organisations qui offrent des ressources, y compris en personnel, pour sélectionner, structurer, offrir un accès intellectuel, distribuer et conserver l’intégrité des documents sous un forme numérique. Une bibliothèque numérique garantit également un accès sur la durée aux œuvres électroniques dans le but d’être aisément et à un moindre coût disponibles à un ou plusieurs publics successifs.

(lu sur un billet de 2005 de J.C. Houpier, qui l’a lui-même trouvé sur Digital Libraries : definition, issues and challenges. IFLANET UDT occasional paper. N°8 mars 1998)

Sur ce sujet, je viens de voir qu’un dossier coordonné par Fabrice Papy et intitulé Les “bibliothèques numériques” peuvent-elles être des bibliothèques ? est paru dans la revue Communication & Langages, n° 161, septembre 2009 .

Ce dossier présente une analyse précise du contexte institutionnel, idéologique et technique des projets en cours, (mettant) en évidence la permanence d’un modèle reposant sur une méconnaissance des usages et des besoins de médiation, au bénéfice d’une attente illusoire de l’efficience unique de la technique…

Cette analyse s’appuie sur des “exemples des bibliothèques universitaires et des portails d’information du CNRS (dont) les projets conséquents se trouvent à la confluence de nombreuses démarches d’innovation, et d’expérimentations”.

Je ne l’aurais pas signalé ici ne l’ayant pas lu, mais j’ai trouvé sur le site d’Educnet (qui a fait également un dossier sur les bibliothèques numériques) des résumés qui donnent envie de le lire pour en discuter.

Référence de la revue :
Revue Communications Et Langages, numéro 161 – sept. 2009,
édité par Necplus, nov. 2009
n° ISBN 9782358760140
prix 19 €

Mille internautes ont répondu à l’enquête lancée par Aref Jdey sur “demain la veille” composée de 10 questions.

Voyez le résultat de cette consultation, mais je trouve intéressant le fait que 84 % des utilisateurs de twitter l’utilise pour faire de la veille.

Je stocke consciencieusement mes favoris sur Delicious et j’apprécie à la fois le ‘garde-mémoire’ qu’il est et le moyen de veille qu’il offre. Et j’en profite pour remercier mes 24 ‘fans’ qui m’accordent leur confiance.
Toutefois, à part le classement fait à l’aide des mots clés classés dans leur répertoire, rien ne permet de visualiser facilement comme avec une carte.

Ayant vaguement entendu parler de Pearltrees, j’ai voulu essayer.
C’est clair et facile d’utilisation en tant que ‘garde-mémoire’. C’est bien aussi en tant que moyen de veille au même titre que Delicious.
Pearltrees peut importer les urls de delicious (ce que je n’ai pas fait) et exporter les données du compte.
J’y vois cependant un inconvénient qui m’agace mais peut-être est-ce moi qui n’ait pas trouvé comment faire, l’url du favori ne s’affiche pas et la page ne s’ouvre qu’à l’intérieur de Pearltrees, ce qui fait que l’url reste cachée.
Le second inconvénient est l’adresse à communiquer ! voyez plutôt si vous voulez voir mon pearltrees
http://www.pearltrees.com/#N-u=1_11629&N-p=995932&N-s=1_155866&N-f=1_155866

Finalement, je vais garder précieusement mon delicious et garder tout de même Pearltrees pour l’instant en y doublant mon aide mémoire mais seulement pour les signets qui me paraissent les plus intéressants. Ensuite, je verrai.

Le rapport annuel GISWatch 2009, “’accès à l’information et au savoir en ligne – faire progresser les droits humains et la démocratie” vient d’être publié par l’Association pour le progrès des communications (APC) et le bailleur de fonds néerlandais Hivos, tous deux étant des organisations de la société civile mondiale.
Il révèle la vulnérabilité d’Internet.

Il traite des normes et logiciels ouverts, ainsi que de l’accès aux ressources pédagogiques et bibliothèques libres, ainsi que des droits de propriété intellectuelle et des droits au savoir.
Ces points sont, d’après les débats, des facteurs importants qui influent sur l’accès à l’information et au savoir en ligne. Car “il ne suffit pas d’être en mesure d’allumer son ordinateur et (…) rien ne garantit que la richesse de l’information disponible sur l’internet aujourd’hui perdurera demain

A noter une cartographie des droits. “Par exemple, si l’on se fie aux résultats des recherches dans Google, on pourrait dire que les pays ont des préoccupations très différentes en ce qui concerne les droits : les « droits culturels » au Mexique, les « droits des victimes de la pollution » en Suisse, le « droit à l’éducation dans un langage des signes autochtone » en Finlande ou les « droits des surendettés » en Côte d’Ivoire

Ce rapport a recueilli les perspectives des spécialistes, analystes et activistes des TIC et des organisations de la société civile dans le monde entier.

Parmi les commentateurs, l’un d’entre eux estime que ce rapport a eu “la tâche difficile et extrêmement importante d’aborder les questions convergentes de la liberté d’expression, de l’accès au savoir et à l’information et des droits numériques dans un contexte mondial et comparatif“. Il s’agit de Joe Karaganis, du Social Science Research Council.

La version française du rapport est prévue dans un an

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sources
http://www.tic.ird.fr/spip.php?article326
http://www.a-brest.net/article5454.html
http://www.alternatives.ca/fra/journal-alternatives/publications/nos-publications/articles-et-analyses/articles-de-l-exterieur/article/un-rapport-montre-que-l-internet

J’aime leur modernité ! un facebook, un twitter

Organisé par l’ASTED (association francophone des spécialistes de l’information documentaire), ce premier congrès est né de la volonté de sept associations canadiennes (ABQLA, BPQ, ASTED, APSDS, CBPQ, Réseau BIBLIO du Québec et SLA -section de l’Est du Canada) a pour thème « Investir le monde numérique »
Son objectif : Maintenant que (le numérique a) pris pied dans la pratique, il importe de se l’approprier, de réfléchir sur les nouvelles approches et les façons d’adapter celles-ci à des besoins qui évoluent.
Pour cela, les thèmes abordés ont été
. les bibliothèques sans murs,
. le défi de la surabondance informationnelle,
. la documentation à l’ère du zappage
suivis de retours d’expériences.

Sur facebook comme sur twitter quelques liens pour en savoir plus sur les thèmes abordés. Et j’ai trouvé les slides de la conférence d’Aline Crédeville intitulée “la perception des structures visuelles des résultats de requête d’un système visuel de recherche d’information, le cas de Grokker“, accessible aussi sur slideshare

Sur le site “Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec”, l’article de Guylaine Beaudry intitulé “la corporation et les enjeux de la profession et des milieux documentaires m’a paru particulièrement intéressant.
Car c’est elle, avec Philippe Sauvageau, qui est à l’initiative de ce premier congrès des milieux documentaires.
Elle y souligne la responsabilité des milieux documentaires à “travailler en collaboration pour assurer l’interopérabilité de leurs fonds et d’appliquer les normes techiques”” et à propos du défi du numérique posé aux institutions documentaires, elle estime que “chaque insitution est amenée à redéfinir sans cesse sa zone de compétence, à restructurer son organisation, à réactualiser son discours. (…) L’enjeu ici est certainement la transformation des institutions et (…) leur capacité à transposer et à adapter les valeurs fondamentales de la profession dans l’univers numérique.“.
Elle y souligne également la nécessité d’assurer la préservation à long terme du patrimoine numérique.

J’en profite aussi pour vous signaler un livre préfacé par Philippe Sauvageau et écrit par benoît Ferand “Elaboration de politiques en milieux documentaires“, présenté par l’ADBS (éd. Asted, Montréal 2008, collection ‘Ouvrages ASTED diffusés par l’ADBS’)

Voir une appréciation une fois le congrès terminé sur le blog de Dominique


sources
http://www.asted.org/index.php?sid=cms&pid=content_communique&stid=984

Un twitter “archivistes et réseaux” tente de recenser les archivistes blogueurs, de France et d’ailleurs.
De mon point de vue, il en manque pas mal…

Beaucoup de réflexions sur le sujet actuellement.

Livrel, rapport sur l’histoire et les enjeux du numérique” est un rapport commandé par le MOTif (’Observatoire du Livre et de l’écrit de la région Ile-de-France) à Constance Krebs, éditrice en ligne et pionnière du livre numérique avec la maison d’édition 00h00.com aujourd’hui disparue.

Son objectif est de retracer l’histoire du numérique, en définir les enjeux actuels et recueillir l’opinion d’une cinquantaine de personnalités du monde du livre.
Voici comment il est détaillé dans la présentation du rapport :

Dans les pages qui vont suivre, on distinguera le livre, imprimé, du livrel, édité en ligne,
numérique ou numérisé, passé sur les supports électroniques. On se demandera, entre autres :
· Qui fournit les contenus ? les producteurs, les FAI (fournisseur d’accès à Internet) ou bien tout ce fatras qui se proclame, à juste titre, fournisseur de contenus (sites web d’auteur, libraires internationales en ligne, encyclopédies en ligne) ? à moins que ce ne soit les moteurs de recherche. (…).
· Qui détient le dépôt légal ? la Bibliothèque nationale, couplée au ministère de l’Intérieur pour les oeuvres destinées à la jeunesse ? ou un site qui articule les références en réseau pour un meilleur référencement ? selon quel ISBN numérique ? (…)
· Qui stocke les archives : IMEC, BnF, WebArchives ? Pourquoi et en quoi l’archivage et la mise à jour des formats confèrent une importance dans la gestion des fonds, dans la distribution et peut-être dans le référencement ?
· Qui définit la valeur légale d’un livre numérique. Peut-on encore parler de livre au sens où le définit la loi Lang ? (…)
· Qui imprime à la demande ? Le libraire ou l’éditeur ? Le retour à l’éditeur-imprimeur-libraire ?
· Est-ce que ce sont les professionnels du livre qui donnent accès, (…), qui attirent l’attention des lecteurs sur les textes (…) ?

Indispensable à lire pour comprendre les enjeux du marché de l’édition de demain.
Il est intéressant d’aller lire cette critique du rapport sur le blog des guides MAF.
Et tout aussi intéressant le ressenti de Constance Krebs sur la façon dont le MOTif a traité son rapport.

Cela m’a permis de découvrir son blog ainsi que le dossier documentaire “Livre électronique, livre numérique” sur le site d’EducNet qui est une vraie mine pédagogique sur le sujet.

Et lire le rapport d’Hervé Gaymard de mars 2009 intitulé “Situation du livre – Évaluation de la loi relative au prix du livre et Questions prospective” devenu en version remaniée “Pour le livre – rapport sur l’économie du livre et son avenirpublié par Gallimard / Documentation Française en septembre dernier.

Dans son interview dans le magazine du Ministère de la Culture d’octobre 2009 n° 174 (p. 17), “Plaidoyer pour le livre”, H. Gaymard souligne plusieurs points
– distinguer le livre numérique de l’oeuvre numérique
– s’organiser pour que le travail d’édition et le métier de libraire perdurent dans le nouveau paysage
– être vigilant sur la question des droits et de la numérisation.
Il estime que nous n’en sommes encore qu’aux “prodromes de cette ‘mère des batailles‘”.

Enfin, pour mémoire, ne pas oublier le rapport de juin 2008 de Bruno Patino sur le livre numérique.
Et il y en a eu d’autres que vous pouvez retrouver sur la page d’EducNet citée plus haut.

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Sources autres

http://www.actualitte.com/dossiers/633-piratage-livres-offre-numerique-legale.htm
http://www.actualitte.com/actualite/14326-MOTif-solutions-edition-choses-tester.htm
http://blogs.univ-paris5.fr/bozansyl/weblog/6673.html
http://www.lemotif.fr/fr/actualites/bdd/article/676
http://bibliobs.nouvelobs.com/20091001/14944/frederic-mitterrand-promet-au-livre-un-avenir-flou
http://aldus2006.typepad.fr/mon_weblog/2009/10/piratage-des-livres-pas-dillusions.html

Voici un terme qui me plait bien ! Il est proposé par Diane Poirier dans le document “L’intelligence informationnelle du chercheur : compétences requises à l’ère du virtuel” (il s’agit des chercheurs en information, s’entend)

Elle le trouve plus percutant que ‘culture de l’information’, ‘culture informationnelle’, ‘maîtrise de l’information’, ‘compétence à l’information’ et elle a tout-à-fait raison car il explique mieux tout le contenu des compétences concernées.
Elle traduit la définition de la compétence en matière d’information donnée par l’American library association par
“Être compétent dans l’usage de l’information signifie que l’on sait reconnaître quand émerge un besoin d’information et que l’on est capable de trouver l’information adéquate, ainsi que de l’évaluer et de l’exploiter.”

Bien qu’il s’agisse du monde des bibliothèques, je trouve que cela s’applique tout aussi bien à la documentation (quand on dit que les deux métiers se rapprochent !)

Sur ses pages, j’ai noté avec intérêt qu’elle rappelle l’objectif recherché : le chercheur d’information du XXIe siècle est toujours confronté au même défi de transformer cette information en connaissance puis en savoir. Mais, il y a beaucoup plus de matière à considérer et à transformer qu’auparavant.

Dernier point sympathique que je voudrais vous signaler : le QII, i.e. le quotient d’intelligence informationnel

Comment j’en suis arrivée à trouver ces infos ? …. euh…
1. je suis partie du billet d’A. Salaün “Intro aux sc de l’info : la biblio dans Zotero et à l’UdeM
2. curieuse, je me suis baladée sur la bibliographie du livre qui vient de sortirIntroduction aux sciences de l’information
3. Et la j’ai cliqué sur le lien du document de Diane Poirier.

Je le croyais de 2009, il est de 2000 parce que je n’avais pas fait attention que la date signalée dans la liste correspond à la date de mise dans la bibliographie, mais peu importe, l’intérêt du document est là et perdure.

L’étude prospective de SerdaLab vient de sortir. Elle s’intitule “Les nouveaux horizons de l’infodoc“.
Elle traite de l’évolution des différentes fonctions de l’information-documentation : documentaliste, archiviste, bibliothécaire, veilleur… et signale les nouveaux métiers tels que document controller, records manager, community manager…
Le point de vue des professionnels est croisé avec celui des étudiants en information-documentation, des utilisateurs et des dirigeants d’entreprise comme pour la première étude (qui remonte à 2006)

L’objectif avoué dans le mail de présentation : (…) procurer des clés de repositionnement, des axes d’évolution, (…) apporter des arguments chiffrés à avancer à une direction pour démontrer son utilité et ses compétences. “.

Points soulignés également dans la présentation :
– le nouveau professionnel est hybride (tiens, tiens… cela se renforce donc !)
– le manque de savoir-faire des professionnels pour faire connaître les atouts de leurs métiers et leurs apports aux organismes (tiens, tiens… pas de progrès en la matière !)

Enfin, trois scenarii d’évolution sont proposés. Mais pour les connaître… encore faut-il se procurer l’étude !

Pour en savoir plus, voir le site d’Archimag

No comment à propos des nouveaux métiers cités :
– je suppose que ‘document controller’ et ‘community manager’, ont à voir avec la fonction D-IM (‘Document & Information Manager’) dont on nous parlait au F.A.N. ?
– record-manager, ce n’est plus si nouveau que cela. Il ne faudrait pas que l’on fasse comme pour les NTIC qui ont mis tant de temps à devenir des TIC

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pour trouver quelques définitions de postes concernant ces fonctions :
http://www.vaninadelobelle.com/Qu-est-ce-qu-un-Community-Manager_a963.html
http://henrikaufman.typepad.com/et_si_lon_parlait_marketi/2009/04/emilie-rose-community-manager-europe-de-bazaarvoice-.html
http://www.emploi-energie.com/offre-emploi-energie-1024-6-DOCUMENT-CONTROLLER.html
http://emploi.admincompta.fr/documentaliste+technique+ou+doc+controller+h+f+-96112.htm

A noter qq précisions lues à propos de postes de document controller :
. ou fonction connexe : gestion de projet, planification, cost control
. nous recherchons des profils de document controller ou lead document controller (selon expérience)

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