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Bibliothèques, emploi et crise” tel est le titre d’un des derniers billets de Jean-Michel Salaün dans lequel il donne ses impressions et réflexions qu’il tire de réunions sur l’avenir des institutions et des professions des bibliothèques et de l’information en Amérique du nord.

D’après les statistiques, “entre 2002 et 2007 le nombre de bibliothèques publiques a augmenté de 25%, le nombre de bibliothèques universitaires de 7,7%, tandis que le nombre de bibliothèques spécialisées (ce qui correspond en France à des centres de documentation) a diminué de 12,2%“, la différence s’accentuant avec la crise.
Pour J.M. Salaün, cette réduction des centres de documentation “sera encore accentuée par l’offre dans le cloud computing (*)“.

Mais l’explication plus générale ne signifie pas forcément une diminution de la demande de professionnels spécialisés mais “à coup sûr une transformation de leurs fonctions et leurs statuts, à vrai dire un éclatement“.
Un diaporama établi par le vice-président des services d’information et bibliothécaire de Columbia University (NY) liste ses nouveaux besoins en matière de travail.

Il est ainsi question au Canada de préparer des ‘États Généraux’ de la profession réunissant l’EBSI (Ecole de Bibliothéconomie et des Sciences de l’Information ), les associations professionnelles et les principaux employeurs, tandis que les américains n’ont pas cette attitude constructive : des tensions seraient (…) sensibles dans les associations professionnelles et la formation.

Tiens, tiens… mais dans un de mes derniers billets ne signalais-je pas la fusion des associations suisses ? et l’interview de Martine Sibertin-Blanc traitant de l’évolution des choses ? ;-))

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(*) qu’est-ce que le cloud compunting ?
L’ensemble de puissance de calcul et de mémoire, conçu comme un outil proposé comme un service à des clients par une entreprise est annoncé par certains professionnels du secteur comme l’ultime étape de l’industrialisation des centres de données. (…).
De ce fait, les entreprises n’auraient plus besoin de serveurs propres, mais confieraient cette ressource à une entreprise qui leur garantirait une puissance de calcul et de stockage à la demande
.”
(source : Journal du Net)

Mais surtout, lire

==> l’article d’Hervé Le Crosnier intitulé “Une nouvelle division du travail numérique – A l’ère de l’« informatique en nuages” paru dans Le Monde Diplomatique en août 2008

==> l’article de David Castaneira, intitulé “Cloud Computing : quelle définition pour un concept enchanteur ?,” paru dans Le MagIT, 8 sept. 2008

Il est toujours intéressant d’avoir des exemples de cahiers des charges et des informations sur la façon dont les uns et les autres appréhendons un nouveau sujet.

Si l’information n’est pas récente (elle date d’il y a un an), je trouve utile de rappeler toutefois l’existence d’un document mis en ligne et intitulé “Faisabilité d’un réservoir de ressources informationnelles multidisciplinaires” publié par le groupe de travail Veille du réseau ARPIST (Réseau des Professionnels de l’Information Scientifique et Technique du CNRS région Aquitaine-Limousin).

Outre la méthodologie utilisée et une analyse de besoins, on y trouve une analyse du marché, des grilles d’évaluation et de tests d’outils de veille.

Entre archivistes, bibliothécaires et documentalistes il y a un certain nombre de points communs, de valeurs communes qui se développent de plus en plus.
Et parfois on ne sait plus très bien pourquoi chacun défend son pré carré. C’est ainsi que j’avais été amenée à vous parler de la fusion entre les associations suisses des documentalistes et des bibliothécaires.
Ce sujet est bien d’actualité puisqu’un interview de Martine Sibertin-Blanc, présidente de l’ADBS, traite de ce sujet dans Archimag de novembre. Je vous conseille vivement de le lire.

Dans un billet du 1e octobre 2008, j’avais parlé de Paul Otlet, visionnaire en matière de documentation.
Il n’est donc pas étonnant de découvrir que c’est lui qui a permis de bien cerner leur différence. C’est ce qu’explique le billet de Bibliobession2.0, “filiation de la documentologie de Paul Otlet à la redocumentarisation de Roger T. Pedauque” ==>

Otlet marque ainsi la ligne de démarcation entre les professions préoccupées essentiellement par la conservation du support des documents (bibliothécaires) et celles qui donnent la priorité au contenu (…)

Je vous ai parlé dans un de mes billets du dossier auquel j’avais participé dans Archimag de juillet/août intitulé “l’infodoc par ceux qui la font”.

Tout à fait par hasard -ou plutôt non, grâce à la découverte du site 123people dont je vous parlerai ensuite -, j’ai découvert que le site des cadres territoriaux La lettre du cadre avait le 1e août fait un commentaire intitulé “regards de documentaliste” sur le dossier.
Comment ne pas être très heureuse d’y lire que mon blog est excellent ? Mais attention ! Un compliment entraîne toujours de travailler plus pour continuer à le mériter. Bref, c’est flatteur et encourageant. Merci à son auteur.

En tout cas, je vous conseille vivement d’aller regarder le site et plus particulièrement sa partie “documentation”… une vraie mine.

Et pour en revenir à 123people, j’ai découvert ce moteur de recherche de personnes par le biais de Brainsfeed qui signale le lancement de versions limités à certains pays européens tels que la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni.
Je n’irai pas jusqu’à dire que la version française est réellement impressionnante car pour ce qui me concerne je me retrouve avec trois photos… dont une seule est la vraie et les courriels cités sont tous faux et non, je ne suis pas la GLB de Facebook, juré car je ne suis pas du tout une fan des émissions de télé. Bref les homonymies perturbent un peu les choses et parfois les Geneviève citées ne sont pas du tout Le Blanc.

En tout cas, c’est un outil pour retrouver des informations sur quelqu’un, mais avec attention !

Il n’était pas prévu que mon silence soit si long, mais cela fait huit jours de retard pour cause de non prise en compte de l’ordre de mise en route de ma nouvelle ligne téléphonique par mon provider pas chéri du tout.
Eh oui, j’avais abandonné l’idée de la clé 3G+ et heureusement pour moi : rien au milieu de l’Auvergne, rien à un endroit que j’aime à Aix… mieux valait encore ne pas avoir Internet du tout, au moins pas d’énervements énervants :-))

Et pour se remettre en jambe, voici une question que je soumets à votre avis :
documentalistes, êtes-vous travailleur du savoir ou de l’information ?

L’origine de ma question ? La lecture d’un billet du blog de Christophe Deschamps, intitulé “travailleur du savoir ou travailleur de l’information

A propos de ce billet, Christian Vanden Berghen (merci Brainsfeed) observe à juste titre que

(…) nous constatons très souvent que nos étudiants ont tendance à dire ce qu’ils ont cherché plutôt qu’à fournir les réponses. “J’ai cherché le chiffre d’affaires de tous vos concurrents européens”. Le client préfère: “Voici le chiffres d’affaires de tous vos concurrents européens”.
Mais tant qu’on en reste là, on fournit une simple photo d’une situation. L’intelligence véritable commence après : que pouvez-vous déduire des informations que je vous amène ? Comment pouvez-vous, à partir de ces informations, prévoir des stratégies ?
Là, on commence à bâtir du savoir.

Remarque personnelle
Les deux me paraissent inséparables. A quoi sert de faire une recherche pour soi ou pour un autre si l’on ne synthétise pas ou n’extrait pas pour réutiliser l’information et créer ainsi une valeur ajoutée
?
Et puis est-ce vraiment intéressant de se poser la question ? Y a t’il un savoir sans informations ? une info qui ne vienne pas du savoir ? …

Le titre est long… je l’aurais bien raccourci en RFBNN (soit ReFeBeNeNe en phonétique)… mais cela aurait été moins clair me semble t’il.

Il est une “instance coopérative (réunissant) les grandes institutions documentaires de la Francophonie déjà engagées dans des programmes de numérisation patrimoniale, ou développant des projets dans ce domaine“.

Pourquoi vous parler de ce réseau ? Pour deux raisons, la première étant la francophonie dont on ne parle pas assez, et du développement des numérisations de documents patrimoniaux.

Créé en février 2006, son objectif est de mettre en valeur et permettre la consultation en ligne du patrimoine documentaire numérisé de 17 bibliothèques nationales : Belgique, Burkina-Faso, Canada, Cambodge, Egypte, France, Haïti, Luxembourg, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Québec, Sénégal, Suisse, Tunisie et Vietnam.
Et de d’assurer bien sûr un transfert de savoir faire en matière de numérisation.
Voir les cinq principes de sa création sur le site de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie)

Il a inauguré son portail le 18 octobre 2008… beau parcours.

Je vous suggère d’aller jeter un oeil sur ce portail qui forme ainsi une bibliothèque numérique francophone (même si les documents scannés sont accessibles par le biais de chaque bibliothèque concerné).

Voir l’action 40 du programme de 154 mesures du plan “France Numérique 2012” présenté dernièrement par le Secrétaire d’État à l’économie numérique qui traite du RFBNN signalée (parmi quelques autres) dans un billet du blog de Bibliofrance.

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sources

http://www.echosdoc.net/
http://www.francparler.info/blog/index.php/2008/10/28/245-reseau-francophone-des-bibliotheques-nationales-numeriques
http://www.francophonie.org/actualites/nouvelle.cfm?der_id=2439&affdebutr=1&type=liste
http://www.bibliofrance.org/index.php?option=com_content&task=view&id=669&Itemid=1

J’étais partie pour faire un billet sur le coût de l’archivage d’une boîte d’archives, l’inspiration venant d’un vieux (2006) message sur la liste de diffusion de l’AAF.
Mais je me suis rendue compte que ce qui serait plus intéressant serait de le replacer dans le contexte d’une externalisation de ses archives. Avantages, inconvénients. Les éléments à prendre en compte.
C’est pourquoi je vous signale deux documents susceptibles de vous intéresser :

==> le guide réalisé en 2006 par l’AAF sur le sujet ““Externalisation des archives, mode d’emploi

==> un article paru dans Archimag (2007 n° 201, pp. 30-32) par Christophe Dutheil, intitulé “l’externalisation des archives

==> “Externalisation et sous-traitance dans les services d’information : état des lieux et perspectives”
désolée, les archives n’y sont pas abordées… à quand la même chose pour les archives ?
Ouvrage coordonné par Isabelle Martin, Hind Mesloub, Florence Muet et Christine Pellat
Coll. Sciences et techniques de l’information, éd. ADBS 2004

==> un article par sur le site GPO.fr (le site d’information en ligne des dirigeants d’entreprise)
intitulé “La France devant l’Allemagne sur le terrain de l’externalisation de la gestion documentaire
Mais ici cela n’apporte que des statistiques

Outils pour comparer des prix”

le volume :
==> 5 boîtes d’archives de 10 cm constituent un container de 50 litres (*)
==> le standard devient le container de 50 litres
mais quelques prestataires utilisent encore du 60 litres (le 100 litres est en voie d’extinction)
==> volume des palettes
une palette de 20 m² contient 20 containers de 50 litres (si 60 l. = + 20 % de volume)

l’unité de temps
il est important de ramener les coûts de conservation sur une même durée (mois ou année).

les éléments de calcul
==> coûts de la sortie définitive et de la destruction
Ils sont calculés au container
Les boîtes déposées au moment du départ du contrat avec le prestataire et qui ne lui ont donc pas été achetées ne doivent pas être incluses dans le coût de la destruction de ces boîtes là
==> coûts de la communication
recherche (dans l’urgence, à 1/2 journée, normale…) ;
préparation pour sortie sur palette à quai (compter les containers à la prise en charge)
==> coût des fournitures (conteneurs, codes à barre…)
envoyés ou prix lors d’une livraison ou d’un enlèvement
==> coût de l’assurance
forfait prévu en cas de sinistre (minimum d’un forfait à la boîte) ; reconstitution éventuelle prévue
==> révision des tarifs lors de la poursuite du contrat
les contrats en matière de logistique sont généralement de 3 ans, mais 2 ans peuvent suffire.
Attention aux augmentations lors du renouvellement (clause d’indexation).

chiffres de coût

J’ai lu ce jour sur le site d’un prestataire d’archives que chez lui une boîte de 10 cm revient à 1 €/an (trouvé sur le site de France Externalisation, cf ci-dessous)
En 2006, les références citées dans un des messages de l’AAF parlaient de 0,25 € à 0,70 €
Mais s’agit-il bien des mêmes prestations et d’un prix TTC ou HT pour une comparaison… comparable 😉

Externalisation et archives publiques

Pour m’être occupée d’archives appartenant à la sphère publique, je suis restée sensible au sujet.
Voici un point

==> l’article L. 211-4 du Code du patrimoine
Il définit qui est producteur d’archives publiques (Etat, collectivités territoriales, établissements publics et autres personnes morales de droit public ou personnes de droit privé chargées de la gestion d’un service public dans le cadre de leur mission de service public)

==> la circulaire NOR/INT/A/97/00012/C et AD 97-1 du 16 janvier 1997
Elle traitait des relations des administrations et des organismes publics avec les sociétés d’archivage privées pour la conservation d’archives publiques destinées à l’élimination et fixait la possibilité d’externaliser des archives publiques à titre exceptionnel et sous certaines conditions.
Elle est devenue caduque depuis la loi qui suit

==> la loi 2008-696 du 15 juillet 2008 relative aux archives (source)

Elle “prévoit une possibilité de conservation auprès d’entreprises privées. Cette possibilité est encadrée strictement et ne concerne que les archives qui n’ont pas encore fait l’objet d’une sélection pour devenir des archives définitives, c’est-à-dire les archives courantes et intermédiaires. La loi précise également que cette possibilité d’externalisation concerne uniquement les archives publiques non soumises à l’obligation de versement dans un service public d’archives
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(*) cette manie de parler en litres, de quoi que ce soit dont on parle : réfrigérateur, four, ou …archives ! :-(( les appartements pas encore, mais cela viendra !
5 fois 10 cm =… 50 litres ! mon professeur de mathématiques doit se retourner dans sa tombe. Comme quoi j’ai eu des 0 non mérités ;-)))

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sources

http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-fr/message/5651
http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-fr/message/5664
http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-fr/message/5673
http://listes.adbs.fr/sympa/arc/adbs-info/2001-11/msg00207.html
http://www.france-externalisation.com/
http://www.archives-page.com
http://www.alain-bensoussan.com/pages/932/
http://www.archivistes.org/article.php3?id_article=578
http://www.archivistes.org/IMG/pdf/joe_20080716_0164_000241143.pdf
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019198529&dateTexte=
http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droit-culture/patrimoine/pdf/code_du_patrimoine.pdf

Pour mémoire, je vous signale qu’il existe l’association PAGE (association des Prestataires en Archivage et Gestion Externalisée) qui regroupe six entreprises représentant d’après elle 70% du marché.

Lorsque j’avais à m’occuper des archives d’un groupe de grandes écoles, mon souci était de mettre en place la sauvegarde de la mémoire des laboratoires de recherche. Entre archives jugées personnelles ou archives inutiles, il faut trouver le juste milieu et savoir comment s’y prendre pour être écoutée par les chercheurs.

Dommage que ce livre intitulé “Conservation et valorisation du patrimoine des organismes de recherche” n’était pas encore sorti, il m’aurait fait gagné du temps.
Paru en 2007 en tant que publication de l’Université de Saint-Etienne, édité par le comité d’organisation des FRéDoc de 2006 (collection Intégrations), il est coordonné par Christine CAZENAVE et Françoise GIRARD.

Etre autre, les archivistes des grands organismes de recherche rappellent les règles et nous font profiter de leur expérience pour entraîner l’évolution vers de meilleures pratiques
Cela me met l’eau à la bouche… je vais le commander.

FréDoc = “Formation des réseaux régionaux de la documentation scientifique”
Il s’agit d’une rencontre annuelle nationale autour des pratiques de l’IST dans le cadre de la mutualisation des compétences.
Il s’agit de quatre 1/2 journées de formation organisée une fois par an en octobre par les réseaux régionaux des documentalistes du CNRS sous forme de conférences, ateliers & retours d’expériences.

Il est intéressant de noter les derniers thèmes abordés par FréDoc :
==> 2008, “Le web collaboratif au service des documentalistes : construire un environnement évolutif personnalisé
Cela a donné lieu à cette publication “Marketing stratégique : enjeux et bénéfices pour les services documentaires
==> 2007, “Les techniques du marketing appliquées aux services de l’IST” (ateliers)
==> 2006, “Conservation et valorisation du patrimoine des organismes de recherche
voir ci-dessus
==> 2005 “Métadonnées et archives ouvertes
==> 2003 “les archives ouvertes

Je viens de ‘tomber’ sur le glossaire de Doubleveille qui s’appuie sur la norme Afnor XP X 50-053 intitulée “Prestations de veille et mise en place d’un système de veille” (1998).

Vous trouverez le modèle type de veille défini par la norme sur le site de l’IAMM.

Le tournis des types de veille ? une bonne représentation graphique toujours sur Doubleveille.

Un portail intéressant sur le site d’Indicateur.com

Si l’archivage sécurisé vous intéresse, allez lire le PowerPoint intitulé “rappel des contraintes fiscales en matière de comptabilité informatique” à cette adresse http://www.diathese.fr/Library/principes%20du%20CFCI.pdf
Il est réalisé par un auditeur d’une société de conseils des systèmes d’information.
Il traite certes de la comptabilité, mais n’en n’est pas moins intéressant

A propos de la technologie DON, voici une appréciation lue sur la liste de diffusion des archivistes dans un mail du 20 mars 2008 pour parler d’une expérience en la matière
la technologie DON (Disque Optique Numérique), pour l’archivage de fichiers de données très volumineux, générant peu de consultations, a été choisit et mis en œuvre en 1989.
Il totalise donc aujourd’hui 19 années d’existence avec une techno peu fiabilisée à l’époque.
Bien que périodiquement remis d’équerre, ce dispositif, largement amorti par ailleurs, a rendu les services attendus et atteint les objectifs pour lesquels il avait été conçu.
S’il perdure aujourd’hui, c’est désormais sous perfusion. Car atteint d’obsolescence … il sera complètement et définitivement migré cette année

Oui mais migré sur quoi ?

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